Les tarifs réglementés de l'électricité devraient augmenter de 5,6% en juin ou juillet 2019. C'est la huitième hausse depuis 2010. L'Insee a réalisé une étude sur les dépenses des Français en électricité depuis 1960 et son constat est sans appel : les prix ont effectivement augmenté de 50% en dix ans.
Électricité : un sucroût à venir de 48 à 56 euros par ménage et par an
Alors que le gouvrnement vient de confirmer que le gel des tarifs réglementés de l'électiricté prendra fin en juin, l'Insee vient de publier une étude sur les dépenses d’électricité. L'institut estime que la consommation d’électricité des ménages s’établissait à 28 milliards d’euros en 2016 (dernière année étudiée). Cela signifie que les Français dépensent 960 euros en moyenne par ménage et par an. En résumé, avec les augmentations annoncées, le coût de l’électricité dans le budget des ménages va franchir, en 2019, la barre symbolique des 1 000 euros.
Selon l’institut de la statistique, qui prend cette base de calcul, l’augmentation des tarifs prévue dans les mois çà venir représenterait alors un surcoût annuel moyen compris entre 48 et 56 euros pour les particuliers. Et l'Insee de constater que cette augmentation contraste avec les tarifs des décennies précédentes : entre les années 1980 et la fin des années 2000, « les prix de l’électricité sont plutôt stables ».
La part des taxes représentait 35% du prix total de l’électricité en France
L'Insee explique ces hausses incessantes des tarifs de l'électricité par la création des centrales nucléaires. Des années 80 à la fin des années 2000, les prix de l’électricité ont été stables, en lien avec le développement de ces centrales, qui ont permis de réduire la dépendance aux variations des cours du pétrole. Aujourd'hui, comme l’énergie nucléaire représente encore 72% de la production totale d’électricité, selon l’Insee, « un ménage français paye en moyenne son électricité 20% moins cher que dans l’ensemble de l’Union européenne, et pratiquement moitié moins qu’un ménage allemand ».
En cause aussi l'augmentation des taxes. En 2009, tout bascule avec l’augmentation brutale de l'une d'elles. En effet, la contribution au service public de l’électricité (CSPE) est multipliée par cinq en quelques années. « Cette contribution acquittée par les consommateurs permet, entre autres, de financer le surcoût de l’électricité d’origine renouvelable », rappelle l'Insee. Et en 2016, s’y est ajoutée la contribution climat-énergie (CCE ou taxe carbone). Au final, la part des taxes représentait 35% du prix total de l’électricité en France.
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