Depuis le début de la crise sanitaire, il y a presque un an, les Français ont épargné en masse. Une épargne qui, pour le ministre des Finances et de l'Économie, pourrait être la solution à la relance de l'économie selon une information des Echos.
L'épargne des Français moteur de relance économique
Face à la crise sanitaire, les Français se sont transformés en véritable petit Piscou, mettant massivement leur argent de côté pour faire face aux aléas économiques futurs. Cette épargne colossale est au coeur d'un débat politique qui divise un peu plus gauche et droite. Selon les Echos, le ministre des Finances et de l'Économie, Bruno Le Maire, souhaite faire de l'épargne des Français un des moteurs de la relance économique du pays.
Ainsi, dans les semaines à venir, Bruno Le Maire devrait présenter « un dispositif pour assurer que l'épargne des Français va bien à la relance de l'activité économique et aux entreprises françaises ». Parmi les pistes envisagées pour faire de l'épargne la relance de demain, la facilitation « des transferts ou des dons entre générations ». Une facilitation qui aiderait les Français à se délester d'une partie de leurs bas de laine qui selon la Banque de France devraient atteindre, à la fin de l'année 2021, 200 milliards d'euros. Une somme gigantesque qui représente le double du plan de relance mis en place par le gouvernement.
Bruno Le Maire écarte la taxation proposée à gauche
D'autres pistes ont été évoquées par les politiques. La gauche proposait notamment de taxer une partie de l'épargne des Français, la gauche considérant cette solution comme la meilleure alternative du fait du profil des épargnants. 70% de l'épargne accumulée par les Français depuis le début de la crise sanitaire l'a été par les 20% des ménages ayant les revenus les plus hauts. Le gouvernement rejette cependant catégoriquement cette option qui s'apparenterait aux yeux des Français à une hausse des impôts.
À droite, le président de la Commission des Finances à l'Assemblée, le député LR Éric Woerth, proposait la mise en place d'un livret d'épargne Covid, « un Livret C, un instrument financier très simple garanti par l'État dont les fonds iraient vers les TPE et les PME ». Là encore, le gouvernement s'y oppose car ce dernier ne serait pas adapté aux règles prudentielles.