Électricité : le risque de black-out chez les consommateurs existe

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 31 décembre 2021 à 9h26
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7%En France, les centrales à gaz produisent 7% de l'électricité du pays.

Les tensions sur l’approvisionnement électrique se font de plus en plus fortes, selon RTE, le gestionnaire du réseau électrique français. Dans une note d’analyse publiée le 30 décembre 2021 sur les risques qui planent pour l’hiver 2021-2022, le gestionnaire n’exclut désormais pas de couper l’électricité des ménages, « en dernier ressort ».

La production d’électricité en France mise à mal

Les problèmes sont nombreux, cet hiver 2021-2022, concernant la production d’électrictité sur le territoire français. RTE liste la crise qui touche toute l’Europe, et qui fait exploser les prix sur le marché, mais également « épisodes de faible production éolienne au cours de ces derniers mois » qui ont, de fait, réduit la quantité d’électricité disponible.

À ça s’ajoutent le principal problème : un parc nucléaire dont les niveaux de production sont « en deçà des minima historiques et notamment de l’année passée ». Plusieurs réacteurs sont à l’arrêt, plus que prévu à cause des retards dans la maintenance cumulés durant la crise de la Covid-19 et d’autres problèmes signalés ultérieurement.

« Dans ces conditions, la France se trouve fréquemment en situation d’import d’électricité depuis le mois de novembre, alors qu’elle est traditionnellement exportatrice », souligne le gestionnaire. La France ne produit donc pas assez d’électricité… et le froid ne fait que commencer.

Des coupures de courant chez les ménages sont possibles

Ne pouvant pas compter sur le nucléaire - selon RTE, « la disponibilité prévisionnelle du parc nucléaire français est désormais évaluée par RTE dans une fourchette comprise entre 43 et 51 GW pour la majeure partie de janvier: il s’agit du niveau le plus bas jamais atteint pour le parc nucléaire à cette période de l'année » - la France n’a pas d’autres choix que d’adapter sa consommation. Un problème, alors que le froid pourrait s’accentuer durant les mois de janvier et février 2022.

Si les températures baissent à 4 degrés « en-dessous des normales » ou si la production éolienne est « très faible » en Europe, alors le gestionnaire va procéder à des coupures d’électricité. Ça commencera par une baisse de tension sur le réseau et par la coupure de la fourniture en énergie des « grands consommateurs industriels », coupure prévue dans leur contrat.

Mais RTE n’exclut pas le pire : si la production est basse et que le froid est important, « en dernier ressort, le recours à des coupures ciblées de consommateurs demeure une solution à laquelle RTE devra potentiellement recourir en cas de conditions météorologiques difficiles ».

Si le gestionnaire juge ce scénario « peu probable » durant le mois de janvier 2022, surtout en début de mois, le risque est bien réel.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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