Semaine noire pour la Bourse le 24 février 2020 : le coronavirus a contaminé de plein fouet les marchés financiers du monde entier. S’il n’y a pas de foyer de contamination actif à Wall Street, à la Bourse de Paris ou à celle de Tokyo, l’économie, elle, tousse. Très fort… au point de brûler quasiment trois fois le PIB de la France en une semaine. Et ça ne va pas s’arrêter…
Le coronavirus « corrige » les Bourses mondiales
Ce fut une semaine noire, du jamais vu depuis… la crise économique mondiale de 2008 de laquelle nous sortons à peine : les marchés sont entrés, jeudi 27 février 2020, en phase de « correction » à cause du coronavirus qui inquiète fortement. On parle de phase de « correction » lorsque les indices boursiers perdent plus de 10%... ce qui fut le cas à peu près partout.
Quelques exemples ? Paris chutait de 11,94%, Francfort de 12,44%, Londres de 11,12%... et même aux États-Unis, où le virus commence seulement à sévir, les pertes sur la semaine étaient supérieures à 10% pour les trois indices principaux : le Dow Jones, le S&P 500 et le Nasdaq. Personne n’est à l’abri : l’action d’Alphabet, par exemple, est passée de 1.524 dollars à 1.339 dollars en une semaine.
Au total, en une semaine, près de 6.000 milliards de dollars de capitalisation boursière ont été brûlés par les traders pris de panique : la croissance mondiale pourrait chuter à cause du coronavirus et déjà les grandes entreprises annoncent des résultats pour 2020 bien inférieurs à ceux anticipés fin 2019…
Mais que va-t-il se passer ?
L’impact de la crise du coronavirus sur la croissance mondiale sera réel : une chute de 0,5%, voire plus, sur l’année 2020 selon le FMI, certains cabinets estimant même que les pays industrialisés pourraient rentrer en récession si la pandémie devait contaminer le monde entier sur le long terme.
Mais la panique pourrait bien laisser place à une phase de redressement : les entreprises en Chine ont repris leur activité, bien qu’elle soit ralentie. Si l’épidémie passe naturellement, notamment car le virus pourrait n’être que saisonnier, alors tout ira bien. Les premiers vaccins expérimentaux sont attendus vers la fin de l’été et l’ensemble de la recherche mondiale se concentre sur ce point, ce qui laisse un bon espoir de trouver un traitement, d’autant plus que la famille des coronavirus est déjà connue.
Ce qui est sûr, c'est que certains secteurs devraient souffrir : le tourisme et le transport notamment. Les gouvernements pourraient alors prendre des mesures pour éviter une hécatombe d’entreprises, ce qui toutefois risque de leur coûter cher.