La mise en œuvre des décisions de la Convention Citoyenne pour le Climat entraînerait la destruction de 300.000 à 460.000 emplois, estime le cabinet Bien Commun Advisory.
Le PIB français diminuerait de 1,1% minimum
Alors qu’un Conseil de Défense Écologique se tiendra ce lundi 27 juillet 2020 et que des réunions décisives sont organisées par la ministre de la Transition Écologique, le cabinet Bien Commun Advisory met en garde contre la mise en œuvre des décisions de la Convention Citoyenne pour le Climat. Selon ses économistes, cela aurait un effet négatif sur la croissance du PIB de -1,1 à -2,7% pendant au moins trois ans. En sachant que la croissance du PIB est déjà faible actuellement, la mise en œuvre de ces mesures déboucherait sur une croissance nulle. La mise en œuvre des décisions de la Convention entraînerait également la destruction de 300.000 à 460.000 emplois.
Ces effets négatifs sur l’économie seraient provoqués par la hausse des tarifs de l’énergie de 14% recommandée par la Convention, par diverses mesures restrictives de l’activité via des moratoires, des interdictions ou une régulation plus stricte et par la fin des aides à l’innovation non orientées vers la transition écologique.
Mauvaises nouvelles pour l’innovation française
L’interdiction d’utilisation de pesticides aurait un impact économique certain. La balance commerciale agro-alimentaire de la France est excédentaire de 7 milliards d’euros en 2018 grâce notamment aux exportations de vins et de céréales. Selon les économistes de Bien Commun Advisory, l’interdiction des pesticides et des produits phytopharmaceutiques engendrerait une augmentation des prix et donc une perte de compétitivité et de parts de marché de l’agriculture française.
Quant à l’exigence d’inscrire tout soutien à l’innovation dans une logique de sortie d’un modèle basé sur le carbone, elle ferait forcément sortir une partie considérable des projets de recherche et développement du champ du Crédit Impôt Recherche. (Pour rappel, celui-ci représente 6 milliards d’euros par an d’exonérations de charges sur les salaires des chercheurs en entreprise.) Une diminution des exonérations de charges entraînerait ainsi une diminution de la valeur ajoutée et donc une diminution du PIB.