Le gouvernement serait sur le point de mettre un frein au « quoi qu’il en coûte », car celui-ci commence à coûter beaucoup trop cher. Élisabeth Borne, ministre du Travail, a ainsi annoncé le 22 avril 2021 à la suite d’une réunion avec les partenaires sociaux, que le système d’indemnisation du chômage partiel tel qu’il a été mis en place durant la crise sanitaire va bientôt cesser.
Les entreprises vont devoir prendre plus en charge
Aucune donnée précise n’a été avancée par Élisabeth Borne, des arbitrages restant sans aucun doute à réaliser, surtout selon les secteurs puisqu’on sait déjà que la réouverture des secteurs fermés se fera progressivement. Mais la date avancée est la suivante : les règles du chômage partiel « ont vocation à pouvoir évoluer à partir de juin ». Début juin ou fin juin ? La ministre ne s’est pas avancée.
Jean-François Foucard, de la CFE-CGC, estime lui que l’évolution pourrait être la suivante : les entreprises verront leur reste à charge augmenter à 25% en juin 2021, puis à 40% en juillet 2021, soit le taux normal. Actuellement, en dehors des secteurs concernés par le chômage partiel pris en charge à 100%, soit ceux fermés administrativement comme les restaurants ou la culture, le reste à charge est de 15%.
C’est donc une forte hausse des dépenses des entreprises qui s’annonce, et qui pourrait logiquement être accompagnée par des licenciements si l’activité ne suit pas.
Les salariés vont perdre plus d’un quart de leur salaire net
La baisse des aides au niveau du chômage partiel va également se traduire par un changement pour les salariés concernés qui vont voir leur salaire net chuter. Ils ne touchent déjà que 84% de leur salaire net sauf en cas de compensation de la part de l’entreprise (avec un minimum de 100% du SMIC) : il va encore baisser.
Dès lors que les règles du chômage partiel redeviendront normales, donc en juillet 2021, le salaire net d’un salarié en chômage partiel sera amputé de 28% puisqu’il n’en touchera que 72%. Une baisse de revenus conséquente.