Comme vous n’êtes pas sans le savoir (expression ne signifiant pas grand-chose au demeurant), nous vivons une période de reprise économique fabuleuse et une croissance jamais vue. Hein que vous la sentez la croissance… Et que même si vous ne la sentez pas, il faut dire qu’on la voit…
Je sais, on hésite entre hystérie ou hallucination collective au sujet de cette crôassance.
Enfin, nous hésitons de moins en moins car quand même, il est à noter ces derniers temps une épidémie de prédictions alarmistes.
Je vous disais par plus tard qu’hier que Vetter, le grand mamamouchi de la plus grande banque régionale allemande, pensait que l’on était dans la « mère de toutes les bulles », ce qui me semble tout à fait le cas.
Mais il n’est pas le seul, non, partout en France et à l’étranger, même aux USA tenez : le patron de JPMorgan, lui-même en personne, qui expliquait encore il y a quelques jours que tout cela allait nous exploser à la figure prochainement…
Je dois vous avouer que je ne suis pas très content de tous ces vendeurs d’apocalypse… Cela pose un réel problème à notre communauté de contrariens… Comment pouvons-nous rester contrariens si tout le monde pense la même chose que nous… Zut alors !
Évidemment, c’est de l’ironie et de l’humour noir car si nous avons raison dans notre analyse et dans les risques que nous courons, si nous devions voir ces risques se matérialiser, alors ce ne serait drôle pour personne. Pourtant, le climat est drôlement en train de changer et les signaux d’alerte sont de plus en plus nombreux.
Nous arrivons au bout de 7 ans de non-reprise à la fin du bout de la dernière ligne droite de ce cycle. Au bout du chemin, une nouvelle crise nous attend.
Le problème c’est que les chiffres sont mauvais
Les salaires ont stagné ou baissé.
Les déficits et les dettes ont augmenté.
Le chômage a explosé.
De nombreux pays sont proches de l’insolvabilité.
Le commerce international s’est contracté.
La misère, la pauvreté et les inégalités se sont trop largement amplifiées.
Où que vous regardiez, tout est mauvais. Nous savons qu’il est impossible de le crier trop fort, mais pourtant tout est mauvais.
Oui mais la consommation tient !
D’abord, penser que l’on va devenir riche collectivement si tous les Français achètent encore plus de trucs dont ils n’ont pas besoin en provenance de Chine avec de l’argent qu’ils n’ont pas, c’est loin d’être gagné.
Ensuite, c’est tout simplement faux.
Tenez, ce ne sont pas mes chiffres, ni mon dessin, non, ce sont ceux d’une institution sérieuse appelée l’INSEE.
Bon, côté commentaire… on va faire court, hein, vous voyez aussi bien que moi que ça baisse… et pas que d’un peu.
Oui mais chéri, comme dit ma femme, c’est la reprise alors les chiffres doivent remonter… Eh bien non, ma chère et tendre épouse aux lunettes roses chevillées à ton doux visage. Navré de te péter en deux ton moral vacillant (depuis le temps que j’y travaille, elle veut encore croire que tout va bien se passer), mais regarde les derniers chiffres. Ils sont là, dans les tableaux ci-dessous… On a tout de même des baisses de 7 % ! C’est loin d’être négligeable…
Alors mes chers lecteurs, ce qui arrive va être dantesque. Je vous invite donc à faire monter le chiffre d’affaires des hypermarchés et en particulier du rayon boîtes de conserve… D’ailleurs, cette liste des supermarchés et l’évolution de leur chiffre d’affaires est parfaitement cohérente avec les différentes dynamiques économiques régionales…
Il est déjà trop tard, préparez-vous.