Après l’affaire Volkswagen, une affaire d’éoliennes ?

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Par Ludovic Grangeon Publié le 14 janvier 2017 à 5h00
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Après l’affaire Volkswagen, une affaire d’éoliennes ? - © Economie Matin
3 685La France métropolitaine compte 3 685 éoliennes.

Le groupe Volkswagen vient d’accepter de payer une lourde amende de 4.7 milliards de dollars aux USA pour avoir falsifié les performances de ses moteurs diesel lors des contrôles de nuisance et de pollution.

Depuis plusieurs années, des indices troublants sont rassemblés sur une possible minoration importante des nuisances liées aux éoliennes lors des enquêtes publiques. Plusieurs domaines sont concernés. Le refus de transparence et les négligences de contrôle accroissent les interrogations. Des faits nouveaux vont permettre début 2017 de progresser dans les enquêtes en cours. Si elles sont confirmées, un important scandale de santé publique pourrait voir le jour. Les promoteurs éoliens auraient tout intérêt à faire la clarté sur cette partie sombre de leurs activités avec l’avis d’experts indépendants, surtout en pleine campagne présidentielle où déjà des mouvements d’influence attirent l’attention dans l’entourage de certains candidats et dans le financement de leur campagne.

Infrasons : il s’agit sans doute du fait le plus grave qui attire des soupçons inquiétants. En quelques mots, les éoliennes émettent des fréquences par leurs hélices sous forme de battements dont certains causent des nuisances sonores importantes analogues à un avion intermittent. Mais surtout, leurs mâts résonnent dans le sol même si elles ne tournent pas, comme de gigantesques diapasons en répandant des très basses fréquences sur des distances de plusieurs dizaines de kilomètres, et très dangereuses pour la santé.

Des études « subventionnées » ont tenté de faire croire que ces infrasons n’étaient pas dangereux puisqu’on ne les entendait pas. C’est comme si on disait que la radioactivité nucléaire n’est pas dangereuse puisqu’on ne la sent pas.

Plus sérieusement, l’Assemblée des médecins allemands a émis un avis d’alerte lors de son congrès de mai 2015 à Francfort et surtout sur les fréquences voisines de 1 Hz, totalement inaudibles mais très dangereuses. Les enquêtes publiques fonctionnent sur la base d’études fournies par le promoteur, sans aucun contrôle externe assermenté, et dans un spectre de mesures qui exclut toutes les fréquences basses, pourtant les plus nocives. Ce choix n’est pas anodin car il s’apparente au subterfuge de Volkswagen. Pourquoi refuser ces mesures alors que, par ailleurs, des études « amies » semblent vouloir dire qu’il n’y a rien de dangereux ? comme cet étrange document subventionné, publié par l’office franco allemand des énergies renouvelables, mais « sans aucun contrôle sur les sources ou les sites cités » selon ses propres dires…

Destruction d’animaux : les estimations faites sont basées sur des comptages de cadavres faits seulement quelques jours par an. Les études à long terme réalisées par la ligue de protection des oiseaux ou Save the eagles tendent à prouver que les quantités d’oiseaux et de chauve souris détruites sont jusqu’à dix fois plus importantes que les chiffres annoncés.

Pourquoi les études produites lors des enquêtes publiques sont elles effectuées par des cabinets captifs sans aucune indépendance, alors qu’il existe des banques de données à Météo France, et que les vérifications faites par les organismes agréés de santé publique sont systématiquement ignorées ? Pourquoi ces installations classées établissements industriels à risque ICPE, ne sont elles pas contrôlées avec la même rigueur indépendante que les autres ? alors qu’elles sont systématiquement implantées dans des zones naturelles ? Et enfin, comme pour certains médicaments, pourquoi les enquêtes appelées par l’Agence nationale de Sécurité sanitaire ont-elles été différées depuis plusieurs années ?

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Ludovic Grangeon a été partenaire de plusieurs réseaux d’expertise en management et innovation sociale de l'entreprise. Il milite à présent pour le développement local et l’équilibre des territoires au sein de différentes associations. Il a créé en grande école et auprès des universités  plusieurs axes d’étude, de recherche et d’action dans le domaine de l’économie sociale, de la stratégie d’entreprise et des nouvelles technologies. Il a également été chef de mission et président de groupe de travail de normalisation au sein du comité stratégique national Afnor management et services. Il a participé régulièrement aux Journées nationales de l’Economie, intervenant et animateur. Son activité professionnelle a été exercée dans l'aménagement du territoire, les collectivités locales, en France et auprès de gouvernements étrangers, à la Caisse des Dépôts et Consignations, dans le capital risque, l’énergie, les systèmes d’information, la protection sociale et la retraite.

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