Ne pas respecter le Code de la Route peut s'avérer coûteux et les Français en ont fait les frais en 2015. Selon une enquête de l'association 40 millions d'automobilistes, l'Etat a récupéré la belle somme de 1,6 milliard d'euros. Des amendes qui ne suffisent toutefois pas à couvrir l'argent dépensé par l'Etat lorsqu'il faut soigner les victimes des accidents.
Les radars automatiques : première source de revenus
L'association d'automobilistes a épluché l'origine et la destination de l'argent des amendes et, sans surprise, l'enquête publiée ce dimanche 24 janvier 2016, épingle encore une fois les radars automatiques comme la première source de revenus : 658 millions d'euros au total en 2015, soit plus d'un tiers des 1,671 milliard d'euros que les amendes ont rapporté à l'Etat en 2015.
S'en suivent les autres infractions et amendes : 560 millions d'euros en 2015. Les amendes majorées, pour leur part, ont rapporté 453 millions d'euros à l'administration publique. Et ces sommes sont destinées à faire de grandes choses.
Comment l'Etat dépense cet argent ?
L'association 40 millions d'automobilistes s'indigne de l'utilisation qui est faite de l'argent de ces infractions routières : un quart de cette somme, 440,9 millions d'euros, serait destinée à faire baisser la dette de la France.
Or le gouvernement a toujours clamé que l'ensemble de l'argent issu des amendes était réinvesti dans les infrastructures routières et dans la sécurité routière. Au final, tout de même, 1,2 milliard d'euros y seront consacrés dont plus de la moitié va aux collectivités territoriales (667,2 millions d'euros).
Reste que, malgré tout, les sommes récoltées sont loin de permettre de répondre à l'urgence que représente la Sécurité Routière. Les accidents coûtent environ 40 milliards d'euros par an aux finances publiques et une partie de cette somme est, bien évidemment, financée par de la dette. Il paraît donc logique qu'une partie de la somme captée par les amendes aille désendetter la France.