Handicapé, il se fait expulser de sa maison par la fenêtre à 84 ans !

Expulsé sur un brancard par la fenêtre de sa maison

Claude F, un octogénaire de 84 ans, qui a eu deux cancers et qui se retrouve désormais en situation de mobilité réduite, a été expulsé de son domicile à Puy-Sanières, maison dans laquelle il vivait seul depuis son divorce en 1999. C'est la police qui a procédé à son expulsion le vendredi 3 mai 2024. « Ils sont venus, une vingtaine de gendarmes, moi je ne voulais pas partir, je me suis tenu à la chaise. Ils ont dû me sortir par la fenêtre sur un brancard », explique ému l'octogénaire.

L'expulsion de Claude F découle d'une longue bataille juridique suite à son divorce. En 2017, après une procédure prolongée, son ex-épouse a obtenu la propriété complète des biens immobiliers du couple, laissant Claude sans droits légaux sur la maison qu'il avait pourtant construite et habitée pendant de nombreuses années. Refusant d'accepter cette décision, l'octogénaire a continué à occuper la propriété illégalement pendant sept ans, jusqu'à ce que la préfecture décide de faire intervenir les forces de l'ordre.

Sans logement à 84 ans, malade et handicapé

Comme l'explique l’Agence nationale pour l'information sur le logement (Anil) : les préfets doivent faciliter le relogement des personnes prioritaires avant toute expulsion, mais cette aide est conditionnée par la formalisation d'une demande. Or le problème, c'est que d'après la préfecture, Claude F. n'aurait entamé aucune démarche pour demander à être relogé dans un logement prioritaire. Une situation inhumaine que le maire de Puy-Sanières n'a pas manqué de critiquer : « Ce que je ne comprends pas, c'est que la personne concernée est malade, âgée et avec des problèmes de mobilité, et qu'elle est expulsée sans solution de logement correcte derrière. »

Après avoir été forcé de quitter son domicile, la préfecture n'a pris en charge qu'une nuit dans une chambre d’hôtel à Gap pour l'octogénaire. Claude F, 84 ans, malade et en situation de handicap, se retrouve ainsi contraint à dormir dans sa voiture. « J'espère que les pouvoirs publics vont me trouver rapidement un logement qui corresponde à ma condition physique. », espère-t-il.