Depuis 2017 la France a gagné 2 millions d’emplois, baissé le chômage, augmenté son attractivité…

Malgré la période gilets jaunes, le Covid, la guerre en Ukraine, l’inflation, la crise de l’énergie, la guerre à Gaza, la France au niveau économique se porte mieux que pendant le quinquennat Hollande.

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Par Daniel Moinier Publié le 19 juin 2024 à 4h00
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60 MILLIARDS €Chaque année en moins de travail c’est 60 milliards de perdus dans notre économie.

Cette période gilets jaunes a été très consommatrice en dépenses pour compenser les pertes très importantes dues aux destructions engendrées par les manifestations, les blocages paralysants une partie de l’économie, les moindres rentrées sur les carburants, etc…Le montant des pertes a été estimé à 0.2 point de PIB soit plus de 4,5 milliards d’euros.

Le coût du Covid est encore beaucoup plus important. L’état a été obligé de sortir de sa « poche » la bagatelle de 140 milliards d’euros. Il faut y ajouter 5 milliards pour les vaccinations et tests de 2023 et 1,5 milliards d’euros pour 2024.

Heureusement que la croissance a été plus forte que prévue, ce qui a apporté un gain supplémentaire de 10 milliards de l’impôt sur les entreprises avec une répercussion similaire sur la TVA, soit 3.5 milliards d’euros de plus.

En ce qui concerne l’inflation, les pertes sont évaluées à 1320 euros annuels par personne, soit près de 9 milliards d’euros sur un an.

Les coûts énergétiques qui se sont envolés, sans soutien, les entreprises auraient perdu 59% des 85% de pertes agrégées liées à la hausse des prix énergétiques (gaz et pétrole), c’est 37% pour les ménages et 4% pour les administrations publiques.

Soit une perte de revenus pour l’état de 85 milliards d’euros rien que pour 2022, ou – 3,2 points de PIB.

Le soutien de la guerre en Ukraine a déjà coûté pour la France à fin 2023, plus de 5 milliards d’euros.

Malgré tous ces déboires et imprévus l’économie s’est redressée, les créations d’emplois ont largement dépassé celles du précédent quinquennat, soit plus de 2 millions d’emplois. A tel point que la plupart des entreprises n’arrivaient pas à trouver de nouvelles recrues. Les chômeurs, ceux au RSA trop habitués « au confort » des aides sociales en tout genre, sont déconnectés du marché du travail, peu disposés à modifier leurs « traintrains », changer de profession, de lieu d’habitation, d’habitudes. A force de sollicitations, aides au recrutement, 3% de sans emploi ont repris le chemin du travail. Le chômage de la catégorie A est passé de 10,1% en 2017 à 7,1% en 2022. Depuis tous les derniers bouleversements il est remonté à 7,5% au premier trimestre 2024.

Le dernier sommet « Chose France » du 13 mai 2024, le 7ème (créé par Emmanuel Macron) auquel participaient 180 patrons étrangers et 60 grands patrons d’entreprises françaises, a suscité 15 milliards d’euros en projets d’investissements. Le baromètre EY a publié mi-mai que la France se situe à la première marche du podium depuis 5 années consécutives devant le Royaume-Uni et l’Allemagne, avec un total de 1194 projets d’investissements lancés en France en 2023 avec 40.000 emplois ou maintenus. Il est vrai que le CIR (Crédit Impôt Recherche) attire de nombreux projets.

Concernant les entreprises, elles ont réalisé pendant cette période de bonnes à excellentes performances notamment les grands groupes, les dividendes n’ont jamais été aussi importants, mais aussi les primes allouées aux salariés. LVMH est même devenue la première entreprise mondiale.

Du côté des startups c’est aussi l’euphorie, les champions de la croissance sont nombreux. Le journal Les Echos en a dénombré 500, qui ont effectué des performances énormes allant pour la première, de 304% d’augmentation sur un an, à 6500% sur 3 ans (2019/2022), à la 500ième 9,35% sur 1 an et 30,75% sur 3 ans.

Les licornes (plus d’1 Milliard de CA non cotées en bourse) se sont aussi agrandies,13 ont passé le milliard d’euros.

Les investissements et levées de fonds dans la French Tech se sont envolés, surtout pour celles actives dans la Greentech. C’était 5 milliards en 2015, 11 milliards en 2021, 13 milliards en 2013.

La France a gagné 2 millions d’emplois entre 2017 et fin 2023, dont 723.000 chômeurs qui ont retrouvé un emploi.

Le chômage est ainsi passé sur la même période de 10,1% à 7,1% le plus bas niveau depuis 2008. Il reste néanmoins encore sur les 5 catégories 6.612.700 inscrits alors que France Travail et beaucoup d’employeurs, recherchent désespérément du personnel dans presque toutes les branches d’activités. Depuis 6 mois la demande est moins forte surtout à cause de la crise de l’immobilier depuis les hausses des taux de crédits.

A contre-courant de ce qui se fait dans presque tous les pays ; augmenter les durées d’activités, les deux partis extrêmes veulent revenir sur la retraite et porter les départs à 60 ans, officiellement pour le nouveau Front populaire, un peu moins maintenant pour le Rassemblement National !

Il est nécessaire de connaître que chaque année en moins de travail c’est 60 milliards de perdus dans notre économie.

La seule retraite de 1982 passée de 65 à 60 ans a provoqué une perte annuelle de 300 milliards d’euros (d’aujourd’hui) (plus que 180 milliards depuis 2017 fin du dispositif de la retraite à 62 ans) dans notre économie, cause d’environ 80% de la dette française.

Toute remise en cause des temps de travail et d’activité à la baisse procurera dans un délai très court une chute du PIB, de l’activité, une augmentation du chômage et du déficit, donc de la dette.

La proposition du FN de baisse de TVA pourrait apporter du pouvoir d’achat, augmenter les marges entreprises, diminuerait les rentrées fiscales directes. Mais elle pourrait rapporter en TVA sur les achats supplémentaires et sur le surplus impôts particuliers et entreprises. Une opération qui pourrait être nulle sur le plan économique.

www.danielmoinier.fr

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Daniel Moinier a travaillé 11 années chez Pechiney International, 16 années en recrutement chez BIS en France et Belgique, puis 28 ans comme chasseur de têtes, dont 17 années à son compte, au sein de son Cabinet D.M.C. Il est aussi l'auteur de six ouvrages, dont "En finir avec ce chômage", "La Crise, une Chance pour la Croissance et le Pouvoir d'achat", "L'Europe et surtout la France, malades de leurs "Vieux"". Et le dernier “Pourquoi la France est en déficit depuis 1975, Analyse-Solutions” chez Edilivre.

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