Les chiffres récapitulatifs de la semaine passée (actualisés à la clôture
des marchés du vendredi 28 avril 2023) :
Les marchés ont progressé cette semaine grâce aux méga caps de la techno
américaine. Les taux se détendent avec le retour de la crise bancaire aux
US.
L'économie de la zone euro a fait du surplace au premier trimestre,
enregistrant une croissance inférieure aux prévisions. Le PIB a augmenté de
0.1 %, ce qui constitue un progrès par rapport au dernier trimestre de
l'année dernière au cours duquel le PIB n’avait pas progressé. L'économie
stagne du côté de l’Allemagne. Même si elle est inférieure à ce qui avait
été anticipée, il s’agit d’une amélioration par rapport à la contraction de
0.5 % enregistrée au cours du dernier trimestre de l'année dernière. La
France fait mieux avec 0.2%. Son économie a été soutenue par le dynamisme
de sa production industrielle et de son commerce extérieur.
Selon les données révisées, l'économie américaine a connu une croissance
plus lente qu'initialement prévue, à un rythme de 1.1 % au premier
trimestre, contre une estimation initiale de 2.6 %. Les dépenses de
consommation ont, quant à elles, été légèrement revues à la baisse. Cette
révision est essentiellement due au recul des investissements des
entreprises et à la baisse des stocks.
Même si l’inflation continue de baisser, elle reste toujours très élevée.
En effet, avec des niveaux autour de 7% dans la plupart des pays, la BCE ne
peut pas relâcher ses efforts. L’inflation française continue de progresser
à 6.9%, alors qu’elle a reculée en Allemagne. L’Espagne a le niveau le plus
bas avec à peine 3.9% d’inflation. D’après la Commission Européenne, ce
recul alimente un léger rebond de la confiance des consommateurs.
On pensait la crise des banques américaines derrière nous. Il n’en est
rien. Lors de la publication de ses résultats, la First Republic Bank a
fait état de 100 milliards de dollars de retraits. Après les faillites de
la Silicon Valley Bank et de la Signature Bank, un consortium de grandes
banques avait placé 30 milliards de dollars en dépôt auprès de First
Republic pour tenter d'endiguer la ruée sur les dépôts. Mais cela n'a pas
suffi pour remettre la banque sur pied puisque le cours de son action s’est
effondré, perdant 50% vendredi 28 avril. Si un repreneur n’est pas trouvé
dans les jours qui viennent, ce sera la faillite.
La capitalisation boursière de l’entreprise dirigée par Bernard Arnault
atteint 500 milliards de dollars cette semaine. C'est la première fois
qu'une société européenne cotée en bourse atteint ce seuil, faisant de son
dirigeant l’homme le plus riche du monde, et ce loin devant Elon Musk et
Jeff Bezos.
L’agence a décidé d’abaisser la note de la dette française à AA-. Cette
décision fait suite à la dégradation du climat politique qui, selon
l’agence, pourrait « créer des pressions en faveur d’une politique
budgétaire plus expansionniste ou d’un renversement des réformes
précédentes ». Ce n’est pas surprenant compte tenu du déficit chronique et
une dette qui atteint les 3000 milliards d’euros, soit nettement plus de
100% du PIB. Qu’il est loin le temps du AAA français !
Auteur d’une gigantesque fraude, le sud-africain Cornelius Johannes
Steynberg, fondateur de Mirror Trading, a été condamné à payer 3,4
milliards de dollars d’amende pour une arnaque à hauteur de 1,7 milliards.
Il garantissait aux investisseurs des rendements potentiels de plus de 100%
par an, grâce à un algorithme qui permettait d'effectuer des transactions
sur le marché des changes. Algorithme qui s'est évidemment révélé être
complètement imaginaire. Rappelons que de telles promesses de rendement
garanti sont toujours impossibles à tenir.
Principaux chiffres macroéconomiques qui peuvent faire bouger les marchés
cette semaine :