Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, les Zones à Faibles Émissions (ZFE) ont été élargies à toutes les villes de plus de 150 000 habitants, et tous les automobilistes, peu importe où ils vivent, doivent équiper leur véhicule d’un macaron spécifique : la vignette Crit’Air.
ZFE : désormais obligatoire, la vignette Crit’Air coûte plus cher !
Les automobilistes la redoutaient : la vignette Crit’Air est désormais obligatoire pour tous depuis le 1er janvier 2025. Il s'agit d'un dispositif qui classe les véhicules selon leur motorisation et leur date de mise en circulation, soit, leur émission de polluants.
Vignette Crit'Air : une hausse de quelques centimes, mais un contrôle de plus en plus omniprésent
Le prix de la vignette Crit’Air a été révisé à la hausse le 1ᵉʳ janvier 2025. Obligatoire pour toutes les ZFE, c'est-à-dire à partir des villes de plus de 150 000 habitants, celle-ci coûte désormais 3,81 euros contre 3,77 euros en 2024 pour un envoi en France métropolitaine, et 4,91 euros (contre 4,76 euros auparavant) pour un envoi à l'international. Une légère augmentation qui s’explique par la hausse des frais postaux, comme l’indique le site officiel Certificat-air.gouv.fr.
Après tout, ce n’est pas tant le montant de cette augmentation qui inquiète les automobilistes, mais plutôt le renforcement des dispositifs de contrôle à leur égard. Bientôt, ces derniers seront sous le joug de caméras automatisées qui pourront vérifier leurs plaques d’immatriculation et la présence de la vignette Crit’Air. Les villes comme Lyon, Paris, Montpellier et Grenoble, qui ont toutes quatre interdit la circulation aux véhicules étiquetés Crit’Air 3, privilégient une approche « pédagogique » – sans contraventions, en attendant l'installation de leurs nouveaux radars automatiques d'ici à 2026.
Une inquiétude grandissante pour les ménages les plus modestes
Qu’en est-il de la liberté de circulation ? Si les ZFE visent à réduire la pollution, elles frappent de plein fouet les automobilistes qui risquent une amende de 68 euros pour un véhicule particulier et 135 euros pour un poids lourd, s'ils circulent ou se stationnent sans vignette Crit'Air. Beaucoup de ménages modestes possèdent des véhicules anciens, classés Crit’Air 4, 5 ou sans vignette, et n’ont pas les moyens de les remplacer. Avec l’élargissement des ZFE à toutes les villes de plus de 150 000 habitants, ils devront choisir : acheter un véhicule moins polluant ou trouver d’autres solutions, comme les transports en commun.
On se dirige vers une mobilité à deux vitesses : ceux qui peuvent s’offrir des véhicules « propres » circuleront librement, tandis que les autres resteront bloqués, ce qui ne manquera pas d'alimenter un sentiment d’exclusion et d’injustice sociale.