Qui oserait mettre en doute la volonté du gouvernement français de mettre en chantier le développement et la production de la voiture électrique en France. L’objectif fixé du « zéro carbone » devra être atteint en 2050. L’avenir de la planète en dépend. Il y va de la protection climatique, écologie au sens propre oblige.
Voitures électriques en France : le déni de réalité
La source d’énergie Électrique est française
D’abord et avant tout, faut-il encore être en mesure de produire de l’électricité ? Sur ce terrain la France a encore un sérieux avantage avec le nucléaire (75%). Une absolue continuité dans l’indécision programmée. Un retour d’au moins 12 ans en arrière et c’est reparti !
En complément du nucléaire, de nouvelles sources d’énergies qualifiées de « renouvelables » ont vu le jour. Elles contribuent au soutien de notre indépendance et à rester vigilants. L’investissement et les implantions progressent. On peut citer, l’hydraulique (12%), les éoliennes (6%), le solaire (3%), le biogaz (2%), la géothermie et la bio-thermie (2%) … Le charbon (< 1%) est en en voie d’extinction d’ici quelques années.
Le coût moyen (investissement inclus) de cette énergie produite par l’ensemble de nos sources est près de 40% inférieur au coût actuel (novembre 2023). Nos contraintes de prix sont imposées par une Union européenne, compatible par un partenaire allemand en solo profitable. Le marché européen est lié désormais au prix du gaz de schiste (GNL) importé ! L’accord Etat-EDF peut faire évoluer à la baisse.
Qu’en est-il de la production et de la vente des voitures électriques ?
Au-delà des progrès, les calculs des intérêts économiques et des profits mesurés à l’échelle occidentale ont confirmé le choix du véhicule électrique. Pour un développement industriel, les investisseurs ne pouvaient que s’en satisfaire. Pourquoi émettre des réserves et des critiques quand des décisions sont prises et qu’unanimement elles sont considérées comme aller dans le « bon sens » de protection du climat ?
Une solution s’est imposée : la voiture électrique. Comme le rappelle Cédric Bonnefoy dans Économie Matin, « l'essor de la voiture électrique est directement menacé par la forte hausse du coût des matières premières utilisées pour la fabrication de ses batteries, qui a déjà entraîné les premières hausses de prix. Sa démocratisation semble un objectif de plus en plus difficile à atteindre ».
La grande majorité des véhicules est fabriquée et importée de Chine. L’adaptabilité à faire face à cette réalité ne peut pas permettre de tenir les calendriers. Dans l’Union européenne, comme en France, c’est impossible malgré les efforts consentis.
Un simple rappel est intéressant pour comprendre : aujourd’hui le nombre de véhicules électriques vendus représente 12% des véhicules neufs par année. Au total moins d’un million en octobre 2023 à comparer aux 45 millions de véhicules particulières du parc automobile français. Le nombre de bornes électriques en forte hausse (environ 100.000) devra être multiplié par 4 au minimum avant 2030. La démonstration est suffisante.
Pour Stellantis, les voitures électriques européennes seront chinoises !
La nouvelle s’est vite propagée : Stellantis investit en Chine pour conquérir le marché européen. C’est un pari risqué peut-être mais réalisé par Carlos Tavares, son PDG. Le constructeur automobile vient d’investir dans un leader montant de l’électrique : « Leapmotor ». La technologie et le prix de revient sont ses principaux atouts. En ajoutant à cela la rapidité et la facilité de production.
Cette prise de capital est d’autant plus intéressante et pertinente pour Stellantis qu’il anticipe les retards et les difficultés européennes à produire des véhicules électriques abordables pour le grand public.
Malgré de longues et lourdes tergiversations, nos politiques européens, y compris français, renoncent à accepter un déni de réalité : la très grande majorité de nos véhicules électriques ne seront, ni français, ni européens. Quant au coût « carbone », il est préférable de ne pas en parler au dérèglement climatique !