Comme le relaye Caradisiac, Vinci Autoroutes est actuellement en train de construire une première route électrifiée. Sa promesse ? Permettre aux véhicules électriques, aussi bien les plus légers que les poids lourds, de se recharger en roulant. On vous en dit plus.
Voiture électrique : Vinci développe une première route électrifiée
Vinci teste deux technologies pour permettre aux véhicules électriques de se recharger sur ses routes
Le projet de Vinci trouve ses racines dans un appel à projets lancé par BPI France visant à décarboner la mobilité, notamment les transports routiers. Vinci Autoroutes, en collaboration avec l'Université Gustave Eiffel, Hutchinson et d'autres partenaires technologiques, a répondu à cet appel en proposant une route capable de recharger les véhicules électriques en mouvement.
Deux technologies sont actuellement testées : l'induction et le rail conductif. L'induction pour sa part utilise des bobines déployées sous la route pour créer un champ magnétique capté par des récepteurs dans les véhicules électriques. Sa promesse ? Une capacité de recharge de 250 W. Le rail conductif quant à lui, développé par Elonroad, une société suédoise, consiste en un rail plat intégré directement dans la chaussée de la route. Les véhicules se connectent pour se recharger via des collecteurs rabattables. Selon Vinci, cette méthode permettrait de recharger les véhicules électriques à une puissance maximale de 350 kW, soit une puissance idéale pour recharger les poids lourds.
Un premier tronçon dès 2025
Le coût de construction d'un kilomètre de route électrifiée était estimé à 4 millions d'euros en 2021 comme le rapporte Caradisiac. Le projet de Vinci a pu bénéficier du soutien financier de l'État dans le cadre du plan France 2030. Vinci prévoit d'équiper 9 000 km d'autoroutes électrifiées d'ici à 2030 avec un budget total de 26 millions d'euros.
Les travaux du premier tronçon qui sera testé débuteront au mois de novembre 2024. Celui-ci s'étendra sur 2 km sur l'autoroute A10 qui relie Paris à Orléans, près de la barrière de péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines. Il devrait être opérationnel d'ici le début de l'année 2025.