Alors que la tendance est à la réduction de notre empreinte carbone, le rétrofit émerge comme une possible alternative. Transformer son véhicule thermique en modèle électrique ou biogaz, sans passer par la case « neuf » : c’est désormais possible et encouragé par le gouvernement.
Voiture électrique : le retrofit simplifié ?
74 000 voitures particulières rétrofitées d'ici 2028 ?
Le rétrofit, c'est cette prouesse qui transforme un véhicule thermique en électrique ou en hybride grâce à des kits adaptés. Ce marché ne représente que 1 000 à 2 000 véhicules. Cependant, l'État a l'ambition d'atteindre le chiffre de 74 000 voitures particulières rétrofitées d'ici 2028. « Ça peut être très utile pour certains », confie le ministère de la Transition énergétique.
Initialement axé sur les voitures anciennes comme la Renault R5 ou la 2CV Citroën, le rétrofit s'étend désormais à des modèles récents comme le Trafic de Renault ou le cyclomoteur 103 de Peugeot. Et ce n'est qu'un début. « Depuis mardi, même les camping-cars, dépanneuses et véhicules pour personnes à mobilité réduite entrent dans la danse », souligne le ministère.
Essentiel de se tourner vers des spécialistes
Si transformer son véhicule en électrique peut laisser perplexe, le processus est strictement encadré. Chaque kit de rétrofit subit une homologation rigoureuse, s'assurant de sa sécurité. Les batteries, bien que lourdes, ne compromettent pas la tenue de route. De plus, le choix s'élargit : « Il n'est pas seulement question d'électricité. Gaz, hybride ou même hydrogène : tout devient possible, surtout pour les véhicules de plus de cinq ans », précise Xavier Senecal du lycée Garac à Argenteuil sur Sud Ouest.
Si l'envie de rétrofiter titille, il est essentiel de se tourner vers des spécialistes. Bien que les entreprises proposant cette conversion restent rares, elles gagnent du terrain. L'AIRe, l'association des acteurs de ce secteur, compte désormais une vingtaine de membres, signe d'un marché en pleine expansion.