Les annonces faites par Anne Hidalgo lors de son entretien le 31 août 2024 à Ouest France sont loin d’être passées inaperçues. Après avoir confirmé son intention d’abaisser la vitesse maximale sur le périphérique parisien dès le 1er octobre 2024, l’association 40 millions d’automobilistes, dans un communiqué publié le 3 septembre, n’a pas ménagé sa critique à l’égard de la maire de Paris et a annoncé avoir saisi le Préfet de Paris.
Paris : baisse de la vitesse sur le Périph, l’association 40 millions d’automobilistes contre-attaque !
La baisse de la vitesse sur le périph est une mesure « idéologique »
La décision d'Anne Hidalgo, maire de Paris, d'abaisser la vitesse maximale à 50 km/h à partir du 1ᵉʳ octobre 2024, contre 70 km/h actuellement, a provoqué l'ire de l’association 40 millions d’automobilistes. Cette dernière, dans un communiqué du 3 septembre 2024, n’a pas hésité à se lancer dans une critique acerbe dénonçant une mesure qui fait « preuve d’un amateurisme total » et allant jusqu'à qualifier l'initiative d'Anne Hidalgo d'« autocratique » et « idéologique » auprès de Cnews.
L’association rappelle en effet qu’aucune étude scientifiquement reconnue n’a été menée sur les conséquences de cette mesure, notamment en termes de report de trafic, ni sur les promesses de réduction de la pollution aux abords de Paris. A contrario, selon l'association 40 millions d’automobilistes, la baisse de la vitesse sur le boulevard périphérique parisien n’améliorera ni la qualité de l'air ni la sécurité routière, puisque « les émissions polluantes globales sous 50 km/h sont supérieures à celles relevées à 70 km/h ».
L’association 40 millions d'automobilistes saisit le Préfet de police de Paris
L’association déplore également le manque de consultation des automobilistes concernés par cette décision et souligne que « Paris n'est pas la France », rappelant par le même occasion que de nombreux travailleurs de banlieue dépendent de leur véhicule pour leurs déplacements quotidiens. « Cette mesure va pénaliser ceux qui n'ont pas d'autre choix que d'utiliser leur voiture pour se rendre au travail », insiste le président de l'association, Philippe Nozière. 40 millions d'automobilistes, dans son communiqué, dénonce également la multiplication des radars sur le périphérique, avec un dispositif tous les deux kilomètres, qui pourrait « sanctionner des excès mineurs sans réel danger pour la sécurité ».
Face à la multiplication des mesures anti-voiture, affichées et assumées par Anne Hidalgo, jugé « dogmatique et inefficace », pour l'abaissement de la vitesse sur le périphérique parisien, l'association 40 millions d'automobilistes a décidé de saisir le Préfet de police de Paris en vue de faire suspendre cette mesure. L’association rappelle par ailleurs que le gouvernement lui-même s’était opposé à cette réduction de vitesse en 2023, ainsi que la présidente de la région Valérie Pécresse, ces derniers ayant, eux aussi, souligné l'absence de fondement scientifique et d'étude d'impact de cette mesure.