La Prévention routière a lancé une pétition visant à généraliser la limitation de vitesse à 30 km/h dans toutes les villes françaises.
Automobile : vers une vitesse limitée à 30 km/h dans toutes les villes de France ?
Vitesse limitée à 30 km/h dans toutes les villes : la sécurité avant tout ?
Selon la Prévention routière, la réduction de la vitesse à 30 km/h en ville est vitale pour diminuer les accidents de la route et leur gravité. En effet, la vitesse des véhicules motorisés est un facteur déterminant dans les collisions mortelles. Les statistiques parlent d’elles-mêmes : un piéton heurté par un véhicule à 30 km/h a 90 % de chances de survie, contre seulement 20 % à 50 km/h. « Plus la vitesse augmente, plus le champ de vision du conducteur diminue », explique l’association, soulignant l’importance d’une prise de conscience collective sur ce sujet.
La pétition ne se limite pas à des arguments de sécurité. Elle met également en avant l’idée de rendre les villes plus agréables à vivre. À 30 km/h, les rues deviennent plus sûres et plus conviviales pour tous les usagers, y compris les cyclistes, les piétons et les personnes à mobilité réduite. « Nos centres-villes doivent être des espaces de vie partagés par tous », insiste la Prévention routière. La diminution de la vitesse favoriserait une meilleure cohabitation et réduirait les tensions entre les différents usagers de la route.
302 piétons sont décédés dans les rues d'une agglomération en 2022
Réduire la vitesse à 30 km/h aurait également des répercussions bénéfiques sur l’environnement. Les municipalités ayant déjà adopté cette mesure, comme Paris et Strasbourg, ont constaté une baisse de la pollution atmosphérique. « Cette réforme serait pragmatique sur le plan du développement des mobilités actives », explique Anne Lavaud, déléguée générale de la Prévention routière. En favorisant la marche et l’usage du vélo, la réduction de la vitesse contribue à améliorer la qualité de l’air et à promouvoir des modes de transport plus sains. En 2022, 302 piétons sont décédés dans les rues d'une agglomération.
Malgré ses avantages évidents, la proposition de limiter la vitesse à 30 km/h suscite des réticences. Certains usagers, notamment dans les petites communes, estiment que cette mesure serait trop contraignante au quotidien. « Il y a des endroits où on peut limiter comme les centres-villes ou les abords des écoles, mais généraliser me semble impossible », déclare Patrick au Parisien, un commercial nantais. Toutefois, des études montrent que l’impact sur le temps de trajet est minime : seulement six secondes de plus pour parcourir un kilomètre. La Prévention routière espère que cette pétition mobilisera suffisamment de signatures pour influencer les décisions politiques lors des prochaines élections municipales de 2026.