Selon les derniers chiffres du Ministère de l’Intérieur, on enregistre plus de 244 000 victimes de violences conjugales en 2022, soit une augmentation de 15 % par rapport à 2021.
Violences conjugales : la tech, l’ultime salut ?
Le rapport prend en compte l’élargissement du cadre de la violence : « Les évolutions législatives en matière de lutte contre les violences conjugales ont conduit à étendre peu à peu le champ des atteintes pour lesquelles le caractère conjugal de l’infraction constituait une circonstance aggravante, comme ça a été en particulier le cas en 2020 pour les appels téléphoniques ou messages malveillants, les usurpations d’identité et les atteintes à la vie privée. »
Parmi les violences relevées, le harcèlement moral, dont appels téléphoniques ou messages malveillants est en hausse de 12 points entre 2021 et 2022* et l’usurpation d’identité est en hausse de 14 points sur la même période. Le numérique peut être utilisé pour amoindrir les effets de ces deux catégories.
Les smartphones modernes disposent de filtrage d’appels ou de SMS. Il est possible d’envoyer sur sa messagerie certains appelants et expéditeurs de SMS, limitant les interruptions.
Pour lutter contre l’usurpation d’identité, qui passe fréquemment par un accès frauduleux à ses comptes en ligne, nous recommandons de remplacer ses mots de passe par des phrases de passe, soit une série de mots ayant un sens, ce qui favorise sa mémorisation. Cette phrase renforce la complexité du « mot de passe », à laquelle il convient d’ajouter des majuscules et chiffres. Vous obtiendrez ainsi un haut niveau de protection contre les tentatives d’intrusion par une personne qui pourrait deviner un mot de passe trop évident.
Ajoutez dès que possible l’ajout de l’authentification forte sur vos comptes. Cette option adresse un SMS ou demande un code à 6 chiffres uniquement connu par le propriétaire du compte (SMS reçu sur un seul smartphone ou application installée sur votre portable). Ainsi, même si le mot de passe est connu ou trouvé, lors de la tentative de connexion, il sera exigé un code qu’il ne sera pas possible de falsifier.
La surveillance numérique est un fléau, les logiciels permettant l’espionnage d’un tiers sans son consentement sont aisément disponibles sur internet. Une fois installés, ils sont quasiment invisibles. Pour les détecter et éviter leur installation, il est recommandé d’installer une suite de sécurité (antivirus) même sur son smartphone. Une version gratuite est disponible ici.