L’Etat envisage-t-il de mettre en faillite 5800 détaillants de produits pétroliers (pompistes) dont les marges sont trop faibles pour survivre ? En effet, la décision de donner l’autorisation de vente à perte de l’essence aux grandes surfaces crée une distorsion de concurrence majeure !
Vente à perte des carburants : L’essence coule à flots… et les petits détaillants coulent aussi !
Quelles que soient les bonnes intentions de faciliter les déplacements des Français, peut-on pour autant casser le marché ? La vente à perte est interdite depuis 1963... On peut légitimement s'interroger sur cette mesure : où va-t-on ? Les petits commerçants en général souffrent beaucoup, faut-il encore voir disparaître des détaillants et cette fois, ce serait le tour des stations essence indépendantes ?!
Pour le mouvement ETHIC (Entreprises de Taille Humaine, Indépendantes et de Croissance), il est hors de question que les Pouvoirs publics lancent des mesures émotionnelles sans étude d'impact ; surtout lorsque le sujet concerne la vie quotidienne des Français et le tissu économique du pays qui n’est pas fait que de grandes entreprises !
Rappelons que l'Etat prélève sur l'essence la taxe intérieure sur des produits pétroliers (TIPP) et une TVA sur cette taxe, ce qui correspond à 60% du prix de vente (soit environ 1,20 euro sur 2 euros le litre).
Le mouvement ETHIC note bien que l'Etat n'est plus en mesure de creuser la dette publique mais la solution évidente est de réduire la TVA à proportion de l'augmentation des prix. L'Etat pourrait compenser en valeur ce manque à gagner par l’effet arithmétique même de cette hausse du prix !
Rappelons au passage que l’Espagne et le Portugal sont sortis de l’accord européen sur l’énergie, ce qui leur permet de fixer eux-mêmes les prix de l’essence sans avoir pour autant quitté l’Union Européenne !