Le rachat, et la prise de contrôle, de Twitter par Elon Musk ne se passent probablement pas comme le milliardaire l’aurait souhaité. Alors qu’il se présentait comme le « libérateur » du réseau social, les premières annonces ont été vivement critiquées.
Twitter : Musk annonce 3.700 licenciements et se prend une plainte
Et, désormais, c’est le plan de licenciement massif prévu pour réduire les coûts qui fait l’objet d’une plainte.
Près de la moitié des employés de Twitter licenciés
La rentabilité de Twitter, que le milliardaire sud-africain a racheté pour 44 milliards de dollars, est au centre des premières mesures annoncées. Outre un abonnement de 8 dollars par mois pour avoir la certification du compte, critiquée à droite comme à gauche pour diverses raisons, un plan de licenciements massifs est lancé.
Dans un e-mail envoyé aux salariés du groupe, Elon Musk annonce la suppression de près de la moitié des postes. Après avoir limogé les grands patrons, dont le PDG Parag Agrawal, c’est donc aux salariés qu’Elon Musk s’en prend. Ce seraient entre 3.000 et 4.000 emplois qui seraient supprimés… et ce dès vendredi 4 novembre 2022. Or, l’annonce des licenciements n’aurait pas été faite suffisamment tôt, Twitter devant respecter certaines lois qui protègent les employés des grandes entreprises.
Une plainte déposée contre le plan de licenciements
Selon Bloomberg, jeudi 3 novembre 2022 une plainte a été déposée auprès d’un tribunal de San Francisco. Elon Musk y est accusé de ne pas avoir respecté le WARN Act (Worker Adjustment and Retraining Notification Act). Ce dernier, qui est une loi fédérale, stipule que dans le cadre de grandes entreprises, un licenciement massif nécessite au moins un préavis de 60 jours. Or, Elon Musk ne peut pas le respecter : le rachat de Twitter n’a été conclu que fin octobre 2022 et si les licenciements commencent le 4 novembre 2022, ce sont au mieux deux semaines de préavis qui ont été données aux salariés.
Shannon Liss-Riordan, avocate à l’origine de l’action collective, avait déjà attaqué Tesla pour une pratique similaire en juin 2022. Le constructeur de voitures électriques a toutefois remporté la possibilité de conclure un accord avec les salariés plaignants en huis-clos, et non dans un tribunal. L’avocate espère que dans le cas de Twitter, l’issue sera différente...