La situation économique de la France comporte de graves faiblesses qui, si elles ne sont pas traitées, auront forcément des conséquences douloureuses pour les travailleurs du pays. Le futur gouvernement devra donc prendre, d’urgence, d’importantes mesures courageuses.
Le chantier économique qui attend Michel Barnier nécessite du courage !
Prioritairement, il faut mettre fin au creusement des déficits publics (de plus en plus dommageable), mais sans affecter la croissance (qui est profitable au pouvoir d’achat).
La réduction des déficits ne peut donc pas justifier une augmentation de la pression fiscale globale, car la France détient déjà le record mondial des prélèvements obligatoires (impôts et cotisations sociales). La réduction des dépenses publiques s’impose donc. Mais elle ne serait possible qu’en changeant radicalement, pour résoudre les problèmes, de logique économique. Il faudrait remplacer la logique actuelle (qui consiste à augmenter les moyens des agents concernés) par une logique libérale, qui vise à alléger les charges sociales, fiscales et réglementaires qui handicapent ces agents.
Il convient d’éviter, globalement, tout supplément de charge sur les entreprises (car la source principale de toute économie nationale est la production) et même, idéalement, de réduire les impôts de production, autant que possible. Ces principes devraient être mis en application dans l’élaboration du Budget.
Ceci nécessiterait un courage exceptionnel. Cependant, dans l’expression de la volonté de réduire les déficits publics, un signe favorable apparaît déjà : la Presse évoque un projet de hausse de taux de la TVA, plus spécifiquement pour les taux réduits, ce qui est particulièrement courageux dans un contexte de démagogie politicienne. Idéalement, il faudrait décider l’augmentation des 5 taux actuels de TVA, et le resserrement de leur éventail, manifestement trop large pour ne pas être injuste.
Le taux normal passerait de 20% à 25% (maximum pour l’Union Européenne).
Les autres taux seraient modifiés ainsi :
10% > 17,5%
7% > 15%
5,5% > 12,5%
2,1% > 10%
Ces mesures sont, certes, radicales, mais leur simplicité limiterait les risques d’injustice excessive engendrés par toute réforme fiscale.
Elles permettrait l’indispensable baisse des charges sociales des entreprises, selon le concept de « TVA sociale » qui consiste à financer partiellement la protection sociale par une partie (au moins) de la TVA.
A suivre, donc…