D’après les résultats de la 4ème enquête de l’édition de l’Observatoire des Très petites entreprises mené par la société American Express et BVA, la trésorerie des petites entreprises est en difficulté. Seuls 8% des dirigeants de très petites entreprises déclarent que leur trésorerie s’est améliorée sur ces 12 derniers mois. Cette situation s’explique notamment par l’augmentation significative du poste « fournisseurs » et des retards de paiement côté « clients ». Focus sur les secteurs les plus impactés de l’économie française.
La trésorerie des petites entreprises en difficulté
Les principales raisons de la détérioration de la trésorerie des très petites entreprises
Deux tiers (66%) des principaux postes dépenses des dirigeants de très petites entreprises ont augmenté par rapport à fin 2022. L’énergie en particulier, gaz ou l'électricité, puisque près d’un dirigeant de très petites entreprises sur 5 déclare qu’il s’agit de son premier poste de dépense. À cela s'ajoutent les retards de paiement côté « clients », qui s’élèvent en moyenne à 49 jours au-delà des délais de paiement contractuels. Ce qui représente un véritable vide dans la comptabilité de ces très petites entreprises.
Les conséquences économique sur les petites entreprises
Certaines petites entreprises peuvent être prises en étau entre l’augmentation des postes de dépenses et les délais de paiement, qui persistent. Elles doivent systématiquement faire des arbitrages difficiles pour maintenir leur trésorerie à flot. Le secteur du commerce, en France, est particulièrement touché puisque 40% des dirigeants de très petites entreprises de ce secteur sont pessimistes quant à l'avenir de leur activité, soit 10 points de plus que l’ensemble des dirigeants interrogés. Plus d'un tiers des dirigeants de très petites entreprises du secteur du commerce déclare un chiffre d’affaires en baisse (33% contre 20% pour l’ensemble des dirigeants interrogés).
Le poste "énergie" au centre des préoccupations des très petites entreprises du secteur du commerce en France
56% des dirigeants du secteur du commerce déclarent que l’énergie (électricité, gaz...) figure parmi leurs principaux postes de dépenses de leur entreprise, contre 38% pour les dirigeants de très petites entreprises dans le secteur des services et 42% pour l’ensemble des dirigeants interrogés. Les très petites entreprises du secteur du commerce subissent donc une hausse importante de leur facture énergétique, ce qui fragilise leur trésorerie déjà mise à mal par les délais de paiement clients et la hausse des postes de dépenses en général.