Travail : l’absentéisme baisse (enfin) en France

Inversion de la courbe de l’absentéisme au travail

Le cabinet de conseil Willis Towers Watson (WTW) dévoile une nouvelle étude sur l’absentéisme au travail. Le phénomène diminue en entreprise. Il est passé de 5,4 % en 2022 à 4,8 % en 2023, après plusieurs années de hausse continue. Bien que ce recul soit encourageant, les experts appellent à la prudence. En effet, cette baisse est en grande partie liée à la fin de la vague Omicron du COVID-19, qui avait considérablement gonflé les chiffres en 2022.

Cependant, il convient de noter que si le nombre de salariés prenant un arrêt de travail a diminué de 43 % en 2022 à 34 % en 2023, ceux qui s’absentent restent absents plus longtemps. La durée moyenne des arrêts maladie augmente de 15 % pour atteindre 23 jours en 2023, contre 20 jours en 2022. La raison principale est une hausse des arrêts de longue durée, soit plus de 90 jours, qui représentent désormais plus de la moitié des jours d’absence.

Les secteurs les plus touchés par l'absentéisme

Tous les secteurs ne sont pas touchés de la même manière par l’absentéisme. Les métiers de la santé et de l’action sociale restent les plus concernés, avec un taux d’absentéisme de 8,3 % en 2023. Les conditions de travail difficiles, les horaires décalés et le stress professionnel expliquent en grande partie ce phénomène. En moyenne, les salariés de ce secteur sont absents près de 27 jours par an.

Le secteur du transport et de l’entreposage est également particulièrement touché, avec un taux d’absentéisme de 7,5 %. Les chauffeurs-livreurs et les préparateurs de commande sont souvent confrontés à des conditions de travail pénibles. Il en résulte une durée moyenne d'absence de 33 jours par an. Enfin, les employés du secteur de l’hôtellerie et de la restauration enregistrent la durée d'absence la plus longue, avec une moyenne de 39 jours par an.