Depuis ces derniers jours, la SNCF est sous le feu des critiques. À tel point que le PDG de TGV Intercités, Alain Krakovitch, est sorti de son silence via le réseau social X (ex-Twitter). Dénonçant une campagne de « bashing » de la part de la presse à l’encontre de la compagnie ferroviaire, celui-ci en a profité pour remettre « les points sur les i » concernant les conditions de vente de la SNCF.
Train : le PDG de TGV s’énerve contre la presse
Fin des chèques-vacances papier : le PDG de TGV dénonce une polémique exagérée
La SNCF a annoncé qu’elle n'acceptera plus les chèques-vacances papier à partir du 1er janvier 2025, au profit de leur version numérique. Cette décision, largement relayée par les médias, a suscité une vague de critiques, notamment concernant l’impact pour les utilisateurs. Voyant la montagne d'articles de presse s'en prendre à la SNCF, le PDG de TGV-Intercités, Alain Krakovitch, est sorti de ses gonds, vilipendant une campagne de « bashing » de la presse contre la SNCF.
Et un nouveau sujet de bashing SNCF !aujourd’hui : les 15 minutes pour s’assoir !
Il fallait bien lancer une fausse nouvelle polémique … désespérant.
C’est une directive européenne, pas SNCF donc, qui existe chez tous les transporteurs. Et depuis longtemps.
C’est surtout un… pic.twitter.com/ld0i1t3Otr— Alain Krakovitch (@alainkrakovitch) September 18, 2024
Celui-ci justifie en effet cette décision de la SNCF en arguant que, bien que de nombreux Français utilisent encore les chèques-vacances en version papier, ces derniers sont très peu utilisés par les voyageurs pour acheter des billets de train. Ce mode de paiement représenterait en effet moins de 1 % des transactions pour l'achat d'un titre de transport. Le but de cette évolution, comme il l'explique, est donc de s’adapter aux nouvelles habitudes des consommateurs et de privilégier les modes de paiement dématérialisés.
Réservations et bagages : la faute à une directive européenne
Autre point de discorde : les nouvelles règles concernant les réservations de sièges dans les trains TGV. Depuis septembre 2024, si un voyageur ne s'installe pas à sa place dans les 15 minutes suivant le départ du train, sa réservation peut être annulée. Cette décision, qui a rapidement fait le tour des médias, a été perçue par certains comme une mesure injuste pour les voyageurs. Alain Krakovitch s’agace de ce qu’il considère être une nouvelle « fausse polémique ». Selon lui, cette règle est en place pour permettre aux passagers sans siège, en particulier ceux en correspondance, de s'installer rapidement en cas de siège libre. Il explique par ailleurs que cette pratique est déjà appliquée par la SNCF depuis des années et que cette dernière s’inscrit dans le cadre d’une directive européenne.
Enfin, la nouvelle politique bagages a elle aussi provoqué des réactions négatives. Désormais, les passagers ne peuvent embarquer qu'avec deux grands bagages et un bagage à main, sous peine d’une amende de 50 euros, voire de 150 euros en cas d’encombrement des couloirs. Là encore, le PDG de TGV- Intercités, Alain Krakovitch balaie les critiques d’un revers de main soulignant que : « les mêmes règles existent dans l’aérien, mais cela ne choque personne », s’étonne-t-il. Pour lui, ces restrictions visent avant tout à garantir la sécurité des passagers et à améliorer la fluidité à bord des trains, des enjeux que la presse n'aurait pas suffisamment pris en compte.