Paris se prépare à accueillir les Jeux Olympiques de 2024… et à offrir une très mauvaise nouvelle pour le budget des touristes. Ils vont payer très cher les déplacements dans la Capitale française… alors qu’initialement les transports dans Paris devaient être totalement gratuits durant la période des JO.
Transports : 5 euros le trajet en bus durant les JO ?
Cette mesure, qui impose l'achat et la validation de deux tickets pour un seul trajet en bus, entraînera un doublement du coût du transport pour les usagers. Sans compter le coût écologique de l’achat en double de tickets en papier.
Deux tickets pour un seul trajet : le nouveau prix du bus à la RATP
Pour la période des Jeux Olympiques, le prix du billet de bus en Île-de-France passera de 2,50 euros à 5 euros. Selon les explications fournies par la RATP et Île-de-France Mobilités, les usagers devront acquérir deux tickets au moment de monter à bord. Ces billets, qualifiés de « tickets de dépannage », ne représenteront que « moins de 2% » des ventes totales assure néanmoins la RATP.
Contrairement aux rumeurs initiales, aucun des billets ne sera déchiré, ce qui ne rend pas la mesure plus écologique pour autant puisqu’il faudra malgré tout acheter deux tickets. Ce changement est présenté comme une mesure simplifiée visant à faciliter la gestion des flux de passagers et à éviter la nécessité de réimprimer des tickets à un nouveau tarif.
Durant la période des jeux olympiques, les tickets vendus à bord des bus vont passer de 2,50€ à 5€. Pour des raisons de gestion, la RATP prévoit que le conducteur donnera deux tickets mais en déchirera un 🙄 pic.twitter.com/qhWZlzmDwd
— AUT / FNAUT IDF (@Asso_usagersidf) May 5, 2024
Transport : de l’argent sur le dos des touristes… et des locaux
Cette augmentation tarifaire temporaire, applicable du 20 juillet au 8 septembre 2024, vise à gérer l'afflux massif de touristes attendus pendant les jeux, mais elle affecte également les résidents locaux. Le tarif doublé et le système de double ticket pourraient restreindre l'accès aux transports publics pour les habitants les plus précaires de la métropole, notamment dans les quartiers populaires où le bus est souvent le seul moyen de transport disponible.
Loin d'être une simple mesure de gestion, ce choix tarifaire pourrait donc s'apparenter à une taxe anti-pauvre, augmentant l'isolement des communautés défavorisées de la région parisienne. 5 euros par trajet, cela représente plus d’un demi-SMIC horaire : l’aller-retour reviendra donc plus cher qu’une heure de travail au SMIC.