Le 17 juillet 2024, à seulement quelques jours de l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, les aéroports parisiens seront le théâtre d’une grève massive. Les syndicats CGT, CFDT, FO et UNSA ont lancé cet appel pour dénoncer la dégradation des conditions de travail et réclamer des compensations pour l’ensemble du personnel.
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Les syndicats qui ont appelé à ce débrayage stratégique, le deuxième en moins d'un mois, pointent du doigt une détérioration des conditions de travail, exacerbée par l'afflux attendu de passagers pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques. Ils demandent une gratification pour tout le personnel, arguant que la charge de travail augmentera significativement durant cette période.
Selon un communiqué commun, « la direction a pris la décision unilatérale de verser une prime uniquement à une partie du personnel », ce qui a été perçu comme une méthode de division par les syndicats. « Tous les syndicats ont unanimement dénoncé ces méthodes de division et les choix de la direction. »
Que demandent les syndicats au groupe ADP ?
Les syndicats déplorent que les salariés ne soient pas mieux rémunérés pour gérer la période des Jeux Olympiques. Et ce alors que « l'entreprise dispose des ressources pour répondre aux demandes légitimes des salariés et de leurs représentants ». Ils dénoncent également les « dividendes confortables des actionnaires ».
Les revendications principales incluent :
- Une prime équitable pour tous les employés, sans discrimination.
- Un plan d'embauche massif de 1 000 postes pour pallier la surcharge de travail.
- La garantie de pouvoir poser des jours de repos pendant les Jeux.
Les syndicats accusent la direction, et en particulier le PDG du Groupe ADP, Augustin de Romanet, de sous-estimer leurs demandes et de créer un climat de division au sein de l'entreprise. « Si nous en sommes réduits à appeler à la grève, c'est en raison du refus obstiné de la direction et en particulier du PDG d'ADP, sous-estimant l'ultimatum lancé par les syndicats unis et la détermination des personnels. »
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Avec environ 350.000 passagers attendus quotidiennement dans les aéroports de Roissy-Charles-de-Gaulle et d'Orly pendant les Jeux Olympiques, la grève pourrait avoir des répercussions majeures. Mais heureusement pour ADP, pour l’instant la grève n’est pas prévue pendant les JO dont le début est annoncé pour le vendredi 26 juillet 2024. Des mesures spécifiques ont été mises en place pour accueillir les athlètes et les visiteurs, mais une grève pourrait perturber ces plans et dégrader un peu plus l'image de la France sur la scène internationale.
Face à ces revendications, la direction a proposé une prime de 1 000 euros pour les salariés présents du 8 juillet au 15 septembre 2024. Cependant, cette offre a été critiquée pour créer un déséquilibre parmi le personnel, favorisant ceux qui sont déjà en poste. Daniel Berton, secrétaire général de la CGT ADP, souligne que cette prime est conditionnée à la présence des salariés, ce qui vise à prévenir toute grève pendant la période estivale. « Force est de constater que le PDG a balayé nos revendications pour une prime équitable et homogène, l'embauche de personnel et l'amélioration des conditions de travail, notamment avec la garantie de pose des droits à repos/congé », écrivent les syndicats.