Après les autorités portugaises, c’est au tour de la justice française d’ouvrir une enquête pour soupçon de corruption au sein du groupe Altice (SFR, BFM TV, RMC), propriété du milliardaire Patrick Drahi.
Altice (SFR, BFMTV) : le groupe de Drahi soupçonné de corruption
Le PNF prend les rênes de l'enquête sur Altice
Depuis septembre 2023, les projecteurs sont braqués sur le groupe de télécoms, Altice, détenu par le milliardaire Patrick Drahi. « Cette ouverture d'enquête fait notamment suite aux révélations survenues à l'été 2023, faisant état de l'interpellation le 13 juillet 2023 de M. Armando Pereira par les autorités portugaises », comme Le Figaro.
Armando Pereira, n'est autre que le co-fondateur du groupe Altice, et l'historique bras droit de Patrick Drahi. Les autorités portugaises ont décidé de lancer une enquête à son encontre, ainsi que sur une dizaine de personnes (sans fonction publique) pour corruption, dissimulation de délit et blanchiment d'argent. Le groupe Altice s'est porté victime dans cette affaire. Malgré l'arrestation d'Armando Pereira, et après avoir indiqué se sentir « trahi et trompé par un petit groupe d'individus », Patrick Drahi n'a pas porté plainte, ce dernier espérait probablement que l'affaire se fasse plus discrète et en connaître les premiers tenants et aboutissants.
Plus de 60 milliards d'euros de dette
Le groupe est dans une situation plus que délicate. Sa dette avoisine les 60 milliards d'euros : Altice International, qui regroupe ses actifs au Portugal, en Israël, en République dominicaine et l'agence Teads, en supporte 8,7 milliards d'euros. Altice USA, de son côté, est endettée à hauteur de 24,9 milliards d'euros, tandis qu'Altice France affiche une dette de 24 milliards d'euros.
Le milliardaire avait prévu de vendre plusieurs de ses actifs pour redresser la barre, notamment l'opérateur télécoms portugais Meo ainsi que ses datas centers en France. Cette affaire pourrait bien refroidir certains investisseurs, ou leur servir de levier pour négocier au rabais. Dans l'espoir de les rassurer, Patrick Drahi a indiqué que seuls 2% des contrats SFR étaient concernés par l'enquête portugaise. Depuis le scandale au Portugal et l'ouverture de l'enquête par le Parquet National Financier (PNF) en septembre 2023, le groupe Altice a renforcé ses procédures de contrôle.