Jeux Olympiques 2024 : les taxis volants ne décolleront pas

Le rêve avorté des taxis volants pour les JO 2024

Depuis plusieurs mois, l'attente était immense : voir des taxis volants, les Volocity, survoler Paris pendant les Jeux Olympiques 2024. Cependant, après des mois de préparatifs et de promesses, Groupe ADP et la start-up allemande Volocopter ont annoncé qu'ils renonçaient à cette démonstration historique.

La capitale française, pionnière en matière de mobilité urbaine, devait devenir la première ville au monde à expérimenter ce moyen de transport aérien innovant. Les images de ces appareils survolant les monuments emblématiques de Paris auraient fait le tour du monde, perpétuant l'image de la France en tant que nation à la pointe de la technologie aérospatiale. Mais ce n'est pas pour cette fois.

Les raisons du report

Edward Arkwright, directeur général exécutif du Groupe ADP, a expliqué que la certification des moteurs du Volocity a pris du retard de quelques semaines. Dirk Hoke, PDG de Volocopter, a ajouté que ce retard est dû à un sous-traitant américain incapable de fournir les moteurs à temps. Ces moteurs ont dû être renvoyés aux États-Unis pour inspection et ne seront pas de retour avant la fin des Jeux Olympiques.

Les ambitions initiales prévoyaient des vols réguliers avec des passagers entre plusieurs points stratégiques de la région parisienne, notamment entre l'héliport d'Issy-les-Moulineaux, la barge de Paris-Austerlitz, l'aérodrome de Saint-Cyr-l'École et les aéroports du Bourget et de Roissy-CDG. Toutefois, les exigences strictes de l'Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) et de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) pour la certification de ces appareils n'ont pas été complètement satisfaites.

Quand les taxis volants seront-ils prêts ?

Les premiers vols commerciaux du Volocity sont désormais reprogrammés pour la fin de l'année 2024. En attendant, deux vols de démonstration auront lieu à l'aérodrome de Saint-Cyr-l'École, où des infrastructures temporaires, dont un vertiport et des stations de recharge électrique, ont été mises en place.

Les promoteurs du projet espèrent toujours démontrer la faisabilité de ce nouveau mode de transport urbain avant la fin de l'année, avec des expérimentations prévues dans le cadre de partenariats avec l'AP-HP pour des usages médicaux. Volocopter prévoit également des essais en Allemagne avec les services d'urgence médicale de l'Adac.

Malgré les retards et les obstacles rencontrés, Groupe ADP et Volocopter restent confiants. Le projet de taxis volants ne prendra pas son envol pendant les JO de Paris, mais il promet de révolutionner la mobilité urbaine dès 2024. La prochaine étape cruciale sera l'obtention des certifications nécessaires, ainsi que la gestion des défis techniques et réglementaires pour assurer la sécurité et l'efficacité de ces appareils innovants.

Les perspectives pour l'avenir

Le report du lancement des taxis volants envoie un message mitigé aux autres villes partenaires de Volocopter. Cependant, les projets continuent de progresser à Rome, Osaka et Neom, où des mises en service sont prévues dans les prochaines années.

Il ne reste plus qu'à patienter jusqu'à la fin de 2024 pour voir ce rêve devenir réalité dans le ciel parisien.