Le réseau Action Climat propose d’instaurer une taxe sur les grands voyageurs pour répondre aux urgences environnementales. Cette taxe ciblerait les riches urbains, qui utilisent beaucoup les avions, dans le but de réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur aérien.
Taxe grands voyageurs : les riches urbains visés pour freiner le trafic aérien
Pour lutter contre le changement climatique, le réseau Action Climat propose de mettre en place une taxe ciblant spécifiquement les « grands voyageurs » parmi les riches urbains, responsables d'une part importante des émissions de CO2 dues au trafic aérien. Cette mesure augmenterait le coût des billets en fonction de la fréquence des voyages en avion d'un individu.
Une taxe « grands voyageurs » pour lutter contre le réchauffement climatique
Le trafic aérien représente une part non négligeable des émissions mondiales de CO2. En France, ce secteur était responsable de 7% des émissions en 2019. Face à cette situation, le réseau Action Climat suggère que réduire le nombre de vols est l'unique option véritablement efficace pour atteindre les objectifs de l'accord de Paris.
Les alternatives comme les biocarburants ou les carburants de synthèse sont jugées insuffisantes. L'introduction de la « taxe grands voyageurs » selon ce réseau, « permettrait de baisser les émissions du secteur aérien de 13,1%, tout en faisant peser l'essentiel de l'effort sur les passagers les plus réguliers et en générant 2,5 milliards (d'euros) de recettes » comme le rapporte Le Figaro.
Un système à l’inverse des « miles »
Cette taxe a pour but de rééquilibrer la charge fiscale et de promouvoir une justice sociale entre les citoyens. Elle inverserait le principe des miles de fidélité. Autrement dit, plus un individu voyage en avion, plus le coût de ses billets s'élèverait. De plus, elle encouragerait les voyageurs à opter pour des alternatives de transport moins polluantes.
Cette mesure serait complétée par d'autres propositions radicales comme l'interdiction des jets privés, la suppression des vols courts, et l'instauration d'un quota d'un aller-retour par an par personne. Ces initiatives visent particulièrement les 20% des ménages les plus aisés qui sont responsables de 42% des émissions du secteur aérien, principalement pour leurs loisirs.