Entre le gouvernement et les médecins généralistes, le torchon brûle. Après plusieurs journées de mobilisation pour demander une revalorisation du tarif des consultations, le ministre de la Santé, François Braun, a fait une proposition. Mais elle est loin de ce qu’espéraient les médecins qui l’ont massivement refusée.
Tarifs des consultations : l’offre du gouvernement massivement refusée
Les médecins demandaient 30 euros, le gouvernement propose 26,50 euros
Si les médecins ne font pas front uni sur le montant, ils font front uni sur l’idée d’une revalorisation des tarifs des consultations. Actuellement à 25 euros depuis 2017, le collectif médecins pour demain demandait 50 euros. Il est à l’origine de plusieurs journées de grève dans la profession, mais cette demande ne fait pas l’unanimité.
Les syndicats, plus modérés, espéraient une revalorisation des tarifs des consultations à 30 euros, soit une sorte de voie du milieu. Mais ce n’est pas ce qu’a proposé le ministère de la Santé. Ce dernier a offert une augmentation d'1,50 euro (contre entre 5 et 25 euros demandés). Les deux syndicats principaux des médecins se sont prononcés le week-end du 25 février 2023. Et, sans surprise, le rejet a été total.
Des « engagements » pour des tarifs des consultations plus élevés ?
Dans la proposition faite par la CNAM (Caisse nationale d’Assurance maladie), une option était évoquée. Celle, pour les médecins, de prendre des « engagements territoriaux ».
Mais rien n’y a fait. Chez MG France, principal syndicat des médecins, « il y a eu 98% de participation et 100% ont dit non à la signature. Un vote négatif à l'unanimité », souligne sa présidente, Agnès Giannotti.
Du côté de l’union Avenir Spé-Le Bloc, si le vote n’a pas été unanime, la proposition d’une hausse des tarifs des consultations à 26,50 euros a été quand même rejeté. Et la raison fondamentale serait plus politique qu’économique. Selon Agnès Giannotti, c’est le principe des « engagements territoriaux » qui a crispé les médecins. « Dire qu'il faut qu'on s'engage, ça veut dire qu'on ne le fait pas et ça, c'est absolument inaudible pour la profession », a-t-elle expliqué en conférence de presse.
Les quatre autres syndicats ont jusqu’à mardi 28 février 2023 pour se prononcer, mais l’issue de leur vote semble déjà connu. D’autant plus qu’ils ne représentent finalement que 40% des médecins...