Tabac : quelles sont les marques impactées par la hausse des tarifs ?

Ajustement des marges par les producteurs

Après une hausse notable en début d'année, une nouvelle augmentation des prix du tabac a été mise en place ce 1er juin 2024. Cette décision découle de l'arrêté du 30 avril 2024 concernant l'homologation des prix de vente au détail des produits du tabac manufacturé. Contrairement aux augmentations précédentes, celle-ci n'est pas due à une nouvelle fiscalité décidée par le gouvernement mais à une initiative des producteurs de tabac eux-mêmes.

Les fabricants de tabac ont décidé d'augmenter leurs prix, indépendamment des décisions gouvernementales. L'objectif affiché par l'État est que le prix du paquet de 20 cigarettes atteigne 13 euros d'ici 2026, mais la hausse de ce mois-ci résulte d'une volonté des producteurs d'ajuster leurs marges.

Impact sur le tabac à rouler

Si certaines marques de cigarettes subissent une légère hausse de prix, le tabac à rouler est le plus touché par cette augmentation. Par exemple, le prix du paquet de 30 grammes de Pall Mall est passé de 16,60 € à 16,70 €, celui de Lucky Strike de 16,70 € à 16,80 €, et celui de Pueblo de 16,90 € à 17 €.

En plus du tabac à rouler, les cigares et les blunts (feuilles à rouler de style cigare) voient également leurs prix augmenter. Ces hausses marquent une tendance significative dans le secteur du tabac, où les produits destinés au roulage semblent particulièrement affectés.

Répartition du prix d'un paquet de cigarette

Il est intéressant de noter comment le prix de vente d'un paquet de cigarettes est réparti. Selon les douanes françaises, sur un paquet de 20 cigarettes vendu à 11,50 euros en début d'année 2024, plus de 9,50 euros sont récupérés par l'État. La répartition du prix se fait comme suit :

• Taux de l’accise (55 %) : 6,33 euros
• Tarif de l’accise : 1,43 euro
• TVA « en dedans » sur le prix de vente au détail (16,67 %) : 1,92 euro
• Remise brute du débitant de tabac (10,19 %) : 1,17 euro
• Marge du fabricant (libre) : 0,66 euro

Cette structure de prix montre que l'augmentation actuelle vise principalement à accroître la marge bénéficiaire des fabricants sans affecter la part des taxes déjà prélevées par l'État.

Alors que l'État continue de percevoir une part importante du prix de vente des cigarettes, cette hausse permet aux producteurs de maintenir leur rentabilité. Les consommateurs, notamment ceux qui préfèrent les cigarettes à rouler, doivent s'adapter à ces nouvelles hausses de prix.