Supermarchés : un nouveau danger pour la santé guette les enfants à la caisse

Dans sa dernière enquête publiée le 3 septembre 2023, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir pointe du doigt la présence de bonbons et de produits de malbouffe en tout genre, qui sont restés présents dans près de 9 enseignes de supermarchés et d’hypermarchés, malgré leurs promesses de les retirer en 2008 auprès du ministère de la Santé.

Axelle Ker
Par Axelle Ker Publié le 4 septembre 2024 à 16h00
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86% 86 % des supermarchés et hypermarchés inspectés par UFC-Que Choisir proposent toujours des bonbons et autres produits de malbouffe à leurs caisses.

9 supermarchés sur 10 proposent toujours de la malbouffe à leur caisse

Dans son enquête publiée le 3 septembre 2024, UFC-Que Choisir tire la sonnette d'alarme : 9 enseignes sur 10, parmi les 600 magasins inspectés dans 61 départements (hypermarchés - supermarchés), continuent de proposer des confiseries et des produits de malbouffe en tout genre près des caisses. Pourtant, comme le rappelle l'association de consommateurs, les enseignes de l'agroalimentaire s'étaient engagées il y a 16 ans, en 2008, à retirer ce type de produits afin d'éviter toute incitation à la malbouffe. UFC-Que Choisir va jusqu'à dénoncer un « marketing irresponsable », puisque la moitié des marques présentes en caisse cible directement les plus jeunes.

Aucune enseigne ne fait figure de bon élève. Comme l'indique l'enquête, 84 % des magasins Leclerc et Système U, 87 % des Carrefour, 89 % des Intermarché, et 93 % des Lidl continuent d'afficher ces produits aux caisses. Et sans grande surprise, outre des marques de confiserie telle que Haribo (présente dans 15% des magasins), Ferrero et Kinder (40%), ou Mentos (63 %),  ce sont majoritairement des produits des géants de la malbouffe américaine qui dominent les étalages, tels que Tic-Tac, Mentos, M&M’s, Snickers, etc.

Changer la loi pour ne pas finir comme l'Oncle Sam

La réintroduction de ces produits aux caisses des supermarchés français soulève de graves préoccupations pour la santé publique. Comme l'indique la Haute Autorité de Santé, en France, près de 2 enfants et adolescents sur 10 (17 %) sont en surpoids, et 4 % sont en situation d'obésité. Les mauvaises habitudes prises dès le plus jeune âge étant plus difficiles à arrêter, ces chiffres augmentent avec l'âge : près de la moitié des adultes (49 %) en France sont touchés par le surpoids, et 17% sont obèses..

Et ce n'est pas comme si la situation chez nos voisins outre-Atlantique, qui sont d'ailleurs les plus présents aux caisses françaises, ne servait pas de mise en garde. Aux États-Unis, les études NHANES effectuées entre 2006 et 2016 indiquent en effet que près de la moitié des adolescents américains de 16 à 19 ans (41,5 %) sont en surpoids. Pis encore, 4,5 % souffrent d'obésité sévère (degré 3). Prenant acte du non-respect des engagements des enseignes françaises, et au vu de l'enjeu de santé publique que représente le sujet, mais aussi du triste exemple de l'Oncle Sam, Olivier Andrault, chargé de mission alimentation pour UFC-Que Choisir, appelle les pouvoirs publics à imposer une nouvelle réglementation « par la loi ».

Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin.

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