Après une édition 2022 critiquée, le Mondial de l’Automobile a réussi son pari cette année avec le retour de grandes marques et une affluence record. Un succès qui marque le renouveau du salon parisien dans un contexte de mutation profonde de l’industrie automobile.
Le succès du Mondial de l’Automobile de Paris 2024 fait oublier la déception de 2022
Le Mondial de l’Automobile de Paris 2024 a su tourner la page d’une édition 2022 en demi-teinte, attirant cette fois plus de 508.000 visiteurs en six jours, un chiffre en nette augmentation par rapport à il y a deux ans.
Une fréquentation en hausse et des marques de retour
Les organisateurs se disent plus que satisfaits, tout comme les exposants qui ont retrouvé une ambiance dynamique et enthousiaste. Le retour de grands constructeurs, absents en 2022, comme BMW, Volkswagen, Ford, ou encore Tesla, a joué un rôle crucial dans cette réussite. De plus, les marques chinoises, toujours plus nombreuses, ont également contribué à attirer un public avide de découvrir leurs innovations.
Le directeur général du salon, Serge Gachot, a précisé aux Échos que pas moins de 4.000 journalistes et 1.000 créateurs de contenus étaient présents pour couvrir l’événement, démontrant l’intérêt renouvelé pour ce rendez-vous majeur de l’industrie automobile. La participation de grands noms, couplée à une programmation nocturne animée par des DJ et des shows lasers, a su séduire les visiteurs, avec une affluence particulièrement marquée en fin de semaine.
Sur les stands, les constructeurs français ont joué un rôle prépondérant, avec Renault en tête. La marque, sous l’impulsion de son PDG Luca de Meo, a mis les moyens pour faire de ce salon un succès, occupant plus de 5.200 mètres carrés avec une équipe de 150 personnes mobilisées. Le constructeur s’est réjoui de l’intérêt des visiteurs pour des modèles phares comme la nouvelle R5 et le Scénic, deux véhicules électriques qui symbolisent la transformation de l’industrie vers des énergies plus propres.
Un avenir prometteur pour le Mondial de l'Automobile
Du côté de Peugeot, même satisfaction. Les modèles 100 % électriques, seuls exposés sur leur stand, ont ainsi représenté un tiers des commandes passées durant le salon. Cette adhésion aux véhicules électriques témoigne d’un tournant décisif pour les constructeurs, qui ont fait de cette transition un axe stratégique.
Après cette édition réussie, l’avenir du Mondial de l’Automobile semble désormais assuré. Le salon parisien, qui alternera avec celui de Munich les années impaires, s’impose comme le principal événement européen dans le domaine, surtout après l’annulation du Salon de Genève. Serge Gachot se montre d’ailleurs optimiste, affirmant que des discussions sont déjà en cours pour les emplacements de 2026.
Si un retour à une durée de deux semaines est exclu, les organisateurs envisagent d’étendre la manifestation à dix jours avec deux week-ends pour accueillir encore plus de visiteurs. Le succès de cette édition 2024 redonne en tout cas un souffle nouveau à ce rendez-vous emblématique, rappelant que le salon de l’automobile a encore de beaux jours devant lui, malgré les transformations profondes que connaît l’industrie.