Google, toujours à la pointe de l’innovation, a lancé une offre inédite pour ses employés : un hôtel au sein même de son campus. Mais cette initiative, loin de faire l’unanimité, soulève de nombreuses interrogations.
La stratégie de Google pour faire revenir ses employés au travail
Une offre alléchante... sur le papier
Au cœur de la Silicon Valley, Google a transformé une partie de son campus de Mountain View en hôtel. Pour 99 dollars la nuit, les employés peuvent réserver une chambre tout l'été. « Imaginez... pas de trajet le matin, une heure de sommeil en plus », vante Google. Une promesse séduisante, mais à quel prix?
L'offre, bien que tentante, a ses limites. Les séjours ne sont pas remboursés, et les employés doivent payer de leur poche. De plus, l'offre est limitée en raison de la forte demande et du manque de logements à Mountain View. Une situation qui pousse certains à s'interroger sur les véritables motivations de Google.
Des employés partagés
Si certains voient cette offre comme une aubaine, d'autres sont plus critiques. « Je donne une partie de mon salaire à Google », ironise un employé. Vivre sur le campus tout l'été pourrait perturber l'équilibre vie-travail, estime un autre. Et avec un coût mensuel de 3.000 dollars, l'offre n'est pas à la portée de tous.
L'hôtel, autrefois utilisé pour les voyages d'affaires, peine à afficher complet. Google, qui a réintroduit le travail sur site trois jours par semaine en 2022, espère sans doute attirer davantage d'employés. Mais à quel coût pour ces derniers ?
Un retour au bureau impératif pour Google
Dans un contexte où le télétravail semblait être la nouvelle norme, Google opère un revirement notable. En juin dernier déjà, Google avait rappelé ses employés à l'ordre en leur demandant de revenir au bureau. Selon une note interne révélée par CNBC, la firme de Mountain View exigeait de ses employés une présence physique au bureau d'au moins trois jours par semaine. Et ce n'est pas tout : la vérification de cette présence se fera via les données des badges des employés. Ceux qui ne respecteraient pas cette directive pourraient voir leur performance évaluée en conséquence, un signe clair de l'importance que Google accorde désormais au travail en présentiel.
Ce changement de cap de Google n'est pas isolé dans le paysage technologique. D'autres géants, tels que Meta, ont également annoncé des directives similaires, exigeant un retour au bureau. Salesforce, pionnier du télétravail, va même jusqu'à inciter ses employés à revenir en présentiel en promettant des dons à des organisations caritatives pour chaque jour passé au bureau. Ces mouvements suggèrent une réévaluation profonde de la culture du télétravail parmi les leaders de la tech.