Le surstock et l’obsolescence sont synonymes de coûts cachés ; ils sont néfastes pour la trésorerie de l’entreprise. Pourtant, certaines entreprises font face à des situations récurrentes de surstock ou de rupture de stock.
Stocks excédentaires et obsolescence : causes, conséquences et comment les éviter ?
Pour quelles raisons ? Comment l’éviter ? Quelle politique de gestion adopter pour disposer de la meilleure quantité de stocks ?
Stocks excédentaires et obsolescence : d’où viennent-ils ?
La production en lots
Si cette pratique est source d’économies sur les coûts de fabrication, d’achat et de transport, la production en lots peut engendrer du stock excédentaire ce qui immobilise du cash, occupe un espace de stockage important et nécessite de la manutention.
Le stock de sécurité
Par définition, le stock de sécurité est excédentaire : il est spécialement prévu en plus, pour faire face en cas d’imprévu. Les entreprises disposent ainsi d’une certaine marge de manœuvre pour pallier d‘éventuelles ruptures, des délais d’approvisionnement trop longs ou encore des comportements imprévus de la demande.
Les invendus
Les produits qui ne se vendent pas restent par définition « sur les bras » de l’entreprise. Ils constituent alors un stock excédentaire, puis un stock obsolète…
Le manque de fiabilité ou l’absence de prévisions
Une entreprise qui produit ou commande en fonction des habitudes sans regarder les mouvements de la demande s’expose à créer du stock inutile (ou à être en rupture de stock). Une bonne prévision des ventes, la plus fiable possible, permet de réduire les coûts et améliore le taux de service.
L’annulation de commandes
Lorsque les commandes sont annulées et que la production a déjà été lancée, les entreprises doivent alors gérer un surstock d’articles. Ces derniers encombrent les rayonnages des entrepôts et s’écoulent plus difficilement.
L’optimisme marketing
Il peut arriver que le service marketing pense qu’un produit se vendra bien… alors que ce n’est pas le cas. Le lancement d’un produit ou sa phase de campagne promotionnelle peut alors engendrer un surstock potentiellement important.
Le cycle de vie des produits
Enfin, le surstock peut découler d’une mauvaise gestion de la fin de vie d’un produit, d’une difficulté d’écoulement de ses stocks ou encore de son remplacement par une autre gamme.
Au-delà de ces 7 facteurs, il existe 2 exemples de stocks excédentaires (qui cette fois-ci sont vertueux. Premièrement : le stock d’anticipation. Certaines entreprises qui ont une forte saisonnalité, par exemple avec un pic de ventes à Noël, anticipent la demande saisonnière en produisant en avance sur une autre période de l’année. Deuxièmement : le stock de matières avant une augmentation. Dans le contexte inflationniste que nous traversons, des entreprises décident de commander en masse pour faire des réserves de matières au prix actuel du marché, afin d’anticiper la hausse des prix. Ces deux exemples résultent d’une stratégie S&OP d’anticipation. Le stock excédentaire est ici maîtrisé et est bénéfique à l’entreprise.
Stock excédentaire, obsolescence et conséquences pour l’entreprise
Un stock excédentaire est souvent problématique pour l’entreprise. D’abord, parce qu’il encombre les entrepôts. Ce qui engendre des dépenses supplémentaires en stockage, mais aussi en manutention. De plus, le surstock immobilise du cash. Et cet argent peut être définitivement perdu, si le produit devient obsolète ! L’entreprise peut alors faire face à des pertes financières conséquentes… Enfin, les stocks excédentaires limitent la capacité d’investissement de l’entreprise.
Comment éviter les stocks excédentaires et l’obsolescence ?
Mesurer le taux de stock excédentaire et d’obsolescence
Premier bon réflexe : mesurer les stocks excédentaires et l’obsolescence. Regarder attentivement la quantité de stock pour chaque produit et vérifier parmi ces références lesquelles ne sont plus exploitables, notamment pour cause d’obsolescence.
Rationaliser ses stocks pour éviter les surstocks et l’obsolescence
Peur de manquer de cash, d’en immobiliser trop ? Dans ce cas, le meilleur des réflexes est de rationaliser. Après avoir mesuré son taux de stock excédentaire et d’obsolescence, il est possible de prendre des décisions rationnelles et éclairées pour piloter ses stocks plus efficacement. Il faut par ailleurs analyser et actualiser vos niveaux de stock aussi régulièrement que possible. Cela permet de réagir à temps et de prendre les bonnes décisions pour éviter un surstock trop important et donc potentiellement de le brader voire pire, de détruire des produits…
Piloter ses stocks avec le S&OP
Le S&OP impacte positivement les performances de l’entreprise en permettant aux équipes de maîtriser la charge de planification. La stratégie de Sales and Operations Planning est pilotée sur 12 à 24 mois, dans les bons ordres de grandeur.
Les équipes bénéficient d’une vision globale et commune, ce qui fait gagner en pertinence sur la gestion des stocks. À la clé également, des prévisions qui gagnent en fiabilité. L’entreprise peut alors mettre en place une stratégie plus efficace et, par déclinaison, une meilleure maîtrise des taux de service, des niveaux de stocks, des charges de travail, des capacités et des flux d’approvisionnement.
Ajoutons qu’un stock bien géré contribue à améliorer les conditions de travail des employés. Les équipes travaillent plus sereinement, moins dans l’urgence et leur productivité est améliorée. Elles peuvent se concentrer sur des missions à forte valeur ajoutée et c’est donc toute l’entreprise qui y gagne !
Enfin, le S&OP comporte l’avantage de faciliter le pilotage du chiffre d’affaires et des marges de l’entreprise. Associé au bon outil, un processus S&OP optimisé aide donc les équipes et l’entreprise qui gagnent en sérénité et en performance. Cela facilite et objective les prises de décisions stratégiques. Dans un monde en perpétuel mouvement, cela représente un réel avantage concurrentiel.