Le géant automobile Stellantis ne connaît pas la crise. Les résultats de l’année 2023 sont excellents. De fait, la rémunération de son PDG, Carlos Tavares, est revue à la hausse. Cette dernière fait polémique.
Stellantis : le nouveau salaire exorbitant de Carlos Tavares fait polémique
Le salaire fou du PDG de Stellantis, Carlos Tavares
Carlos Tavares, le patron de Stellantis, va toucher un salaire une nouvelle fois hallucinant. Avec une rémunération qui pourrait franchir la ligne d'arrivée à plus de 36 millions d’euros pour 2023, il incarne le PDG le mieux payé du CAC 40. Mais pourquoi ? Car Stellantis réalise une excellente année 2023. Sans oublier qu’une importante partie de la rémunération de son patron est constituée de bonus et de primes. Son salaire fixe est estimé à 2 millions d’euros. Mais il faut rajouter un bonus pour les performances de l’entreprise atteignant les 24 millions. Sans oublier une prime exceptionnelle de 10 millions pour sa capacité à électriser le parc de Stellantis.
Cette rémunération, qui peut choquer, reste soumise à l’approbation du conseil d’administration du géant automobile. Sans broncher, ce dernier a validé les émoluments du patron. Sans doute, une marque de confiance en la politique menée au sein de l’alliance de constructeurs.
Des bénéfices records en 2023
L’année 2023 est celle de tous les records pour Stellantis. L’entreprise réalise 19 milliards d’euros de bénéfices, soit 10 % de plus qu’en 2022. Avec la logique des bonus, c’est ce qui explique en grande partie le montant de la rémunération de Carlos Tavares. Reste que le contraste est frappant. D'un côté, des performances hors norme de l'entreprise. Mais de l'autre, des licenciements aux États-Unis et des plans sociaux actés en Europe. Face à cette situation, les salariés de l’entreprise voient d’un très mauvais œil la nouvelle hausse de salaire du patron.
L’assemblée générale de l’entreprise, prévue le 16 avril prochain, s’annonce électrique. Si cette rémunération est actée, Carlos Tavares gagnerait sept fois plus que le boss de Renault, ou encore trois fois plus que le patron de TotalEnergies. L’an dernier, le salaire de Carlos Tavares avait suscité beaucoup de réactions, y compris de l’Élysée. Emmanuel Macron l’avait qualifié de « choquante et excessive ».