Carlos Tavares a quitté Stellantis plus tôt que prévu, laissant le quatrième constructeur automobile mondial en quête d’un leader. Une candidature assez inattendue émerge.
Automobile : Et si le prochain dirigeant de Stellantis venait d’Apple ?
Par
Publié le 4 décembre 2024 à 16h18
Avec 15 marques sous son aile, Stellantis fait face à un défi colossal : trouver un dirigeant capable de maintenir son cap. Et si ce nouveau leader venait d’un univers bien éloigné des lignes de production automobiles ?
Stellantis : un candidat surprenant venu de la tech
Carlos Tavares, figure emblématique de Stellantis, a annoncé sa démission soudaine, bien avant la fin de son mandat prévue en 2026. Cette décision a ébranlé les actionnaires et le marché, forçant le groupe à activer un processus accéléré pour trouver son successeur. John Elkann, président de Stellantis, joue un rôle clé dans cette transition délicate. L’enjeu est de taille : maintenir la stabilité du groupe tout en amorçant son virage stratégique vers l'électrification et la connectivité.
Parmi les noms évoqués, celui de Luca Maestri (61 ans), directeur financier d’Apple, attire l’attention. Bien qu’il ne soit pas issu de l’univers automobile classique, ses compétences en gestion financière et stratégique, acquises chez des géants comme General Motors, Xerox et Nokia, le positionnent comme un candidat atypique, mais crédible. De plus, ses origines italiennes pourraient jouer en sa faveur auprès de la famille Agnelli, principal actionnaire de Stellantis (14%).
Des tensions au sein du groupe
Le départ de Tavares reflète des désaccords croissants avec les actionnaires, notamment sur sa gestion jugée parfois trop rigoureuse. Ses méthodes, centrées sur des réductions de coûts drastiques, ont rencontré des résistances, notamment en Amérique du Nord où les stocks se sont accumulés et les ventes ont chuté. Le choix du prochain dirigeant sera donc crucial pour redresser la barre tout en consolidant la vision stratégique du groupe.
Si Luca Maestri est choisi, à priori pour début 2025, le rapprochement avec un profil issu de la tech symboliserait l’ambition de transformer le constructeur en un acteur majeur de la voiture électrique et connectée. Mais ce choix, encore non confirmé par le groupe, pourrait également diviser, certains administrateurs plaidant pour un candidat interne, plus proche des réalités opérationnelles du secteur.