Retraites : non au braquage de la caisse Agirc-Arrco par l’Etat !

Sophie de Menthon est la présidente du mouvement patronal Ethic. Elle est également membre du conseil économique et social (CESE), et auteur de nombreux ouvrages pédagogiques ou de vulgarisation pour la jeunesse.

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Par Sophie de Menthon Modifié le 8 octobre 2023 à 18h46
Agirc-Arrco, retraites complémentaires, privé, État, braquage, entreprise, salariés
Retraites : non au braquage de la caisse Agirc-Arrco par l’Etat ! - © Economie Matin
4,9 % La retraite complémentaire Agirc-Arrco sera revalorisée à 4,9% en novembre 2023

Braquage de l'Agirc-Arrco : Ethic y est fermement opposé 

La récente orientation de l'État vis-à-vis de l'Agirc-Arrco, le régime de retraite complémentaire du secteur privé, nous inquiète profondément. Au sein du mouvement patronal Ethic, nous tenons à exprimer notre vive opposition à ce que nous considérons comme une tentative de l'État de s'approprier les ressources d'un organisme qui a toujours su se montrer efficace et responsable dans sa gestion.

Il nous semble important de rappeler que l'État a envisagé de reprendre la gestion directe de l'Agirc-Arrco, avec l'intention de la transférer à l'URSSAF. Ce changement est intervenu dans un contexte où l'instauration du prélèvement à la source est devenue une réalité, raccourcissant ainsi le circuit financier.

Pourtant, il convient de rappeler que l'Agirc-Arrco, est gérée avec un professionnalisme et une prudence exemplaires. C'est une institution bénéficiaire, et c'est sans doute cette santé financière qui suscite les appétits de l'État, désireux de financer ses propres réformes et surtout de combler son déficit.

Les négociations en cours entre les partenaires sociaux sur cet accord sont mises sous pression par l'État, qui brandit l'argument d'une augmentation des réserves comme prétexte pour justifier un partage. À cela, nous répondons fermement : non. Au sein d'Ethic, nous sommes pleinement alignés avec la position défendue par le nouveau président du Medef, M. Patrick Martin, qui vise à préserver l'équilibre financier de ce régime et qui défend des valeurs que nous partageons entièrement.

L'Agirc-Arrco a toujours fait preuve de prévoyance, disposant d'une réserve d'au moins six mois pour faire face aux crises. Ce n'est pas seulement une garantie pour les entreprises, c'est aussi et surtout, une protection pour les salariés. Ces réserves peuvent également permettre une revalorisation des pensions en période d'inflation.

Il est donc essentiel de rester vigilant face à la tentation de l'État de puiser dans ces réserves. Comme le ministre des Finances l'a lui-même déclaré, l'État cherche des économies. Mais nous devons nous assurer que ces économies ne se fassent pas au détriment des salariés et de leur avenir.

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Sophie de Menthon est la présidente du mouvement patronal Ethic. Elle est également membre du conseil économique et social (CESE), et auteur de nombreux ouvrages pédagogiques ou de vulgarisation pour la jeunesse.    http://www.sophiedementhon.fr/

1 commentaire on «Retraites : non au braquage de la caisse Agirc-Arrco par l’Etat !»

  • Jean Peuplu !!

    L’Etat Macron ne respecte rien car le président n’en a rien à faire! Il veut de toute évidence mettre le pays en dépôt de bilan. Et la mainmise sur les retraites de l’Agirc-Arrco démontre l’impotence d’un Chef d’Etat qui fait tout et n’importe quoi sans aucune limite. Mais aussi un Etat qui n’est plus du tout sous contrôle. C’est dramatique.

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