Les soldes d’hiver s’achèvent. Les premières tendances ne sont pas bonnes, la période de rabais semble avoir été boudée par les consommateurs. Certains marchés affichent des résultats bien inférieurs aux autres années.
Soldes d’hiver 2024 : un bilan catastrophique
Peu d'engouement pour les soldes d'hiver
Les soldes d'hiver, cette période tant attendue par les consommateurs et les commerçants, se clôturent sur une note plutôt sombre cet hiver. Lancés le 10 janvier 2024, les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances. Le panel Retail Int., représentant une coalition de soixante grandes enseignes, révèle une chute de 6% du chiffre d'affaires par rapport à l'année précédente. Ce chiffre tient compte des trois premières semaines de rabais. Parmi ces enseignes, on trouve des noms connus comme Jules, Monoprix, Levi's et Promod. Tous constatent la même baisse des ventes.
De leur côté, les enseignes indépendantes, sous l'égide de la Fédération nationale de l'habillement (FNH), rapportent une baisse similaire de 6% du chiffre d'affaires au cours des deux premières semaines. Le Syndicat des indépendants et des TPE (SDI) dresse un tableau encore plus sombre. Un recul allant de 15 à 30% du chiffre d'affaires à mi-parcours des soldes.
Une réforme des rabais souhaitée par la profession
Le constat est sans appel : les soldes ne font plus recette comme par le passé. Pierre Talamon, président de la FNH, critique ouvertement le système actuel. Il le juge inefficace face à une avalanche de promotions permanentes tout au long de l'année. Cette situation conduit à une perte de sens des soldes, autrefois moments phares de l'année commerciale. La concurrence accrue et la baisse du pouvoir d'achat exacerbent ce phénomène. De fait, le prêt-à-porter milieu de gamme est dans une position délicate.
La question du calendrier des soldes est également sur la table. Beaucoup de professionnels estiment que les soldes sont programmés trop tôt dans l'année, ne laissant pas suffisamment de temps pour vendre les collections de saison à leur juste valeur. Cette précipitation vers la réduction des prix met en lumière la nécessité d'une révision stratégique du calendrier et des pratiques de soldes. C’est en tout cas la demande du secteur.