La Société Générale a annoncé qu’elle allait renforcer son plan de réduction des coûts : le groupe bancaire prévoit de supprimer 900 postes à son siège à Paris la Défense, soit le double de ce qui était initialement prévu, d’ici à 2026.
Emploi : la Société Générale supprime 900 postes
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Publié le 5 février 2024 à 12h00
1,7 milliards d'eurosLa Société Générale vise 1,7 milliards d'euros d'économie d'ici à 2026.
La Société Générale durcit son plan de réduction des coûts
« La Société Générale compte annoncer la suppression de quelque 900 postes en France », rapportaient Les Echos, il y a quelques jours, reflétant la situation pressante dans laquelle se trouve la banque après un troisième trimestre 2023 difficile. Cela a été confirmé par Slawomir Krupa, directeur du groupe bancaire depuis mai 2023 : la Société Générale s'apprête à réduire l'équivalent de 5% des effectifs de son siège à la Défense afin d'économiser près de 2 milliards d'euros (1,7 milliard) d'ici à 2026.
Les résultats décevants, en particulier dans les services informatiques, ont contraint le groupe à revoir à la hausse ses ambitions d'économies. La fusion avec de la Société Générale avec le Crédit du Nord avait pour objectif de réduire de 650 le nombre d'agences du groupe bancaire, passant ainsi celui-ci de 2.100 en 2019 à 1.450 d'ici à 2025. Le groupe bancaire, qui fait partie du top 25 des plus gros employeurs en France (56.000 employeurs en France, 117.500 dans le monde), prévoyait ainsi déjà la suppression de 3.700 postes, auxquels s'ajoutent les 900 postes dernièrement annoncés (contre 500 postes initialement).
Des suppressions de postes « sans départs contraints »
La banque a clairement indiqué sa préférence pour les mobilités internes, les reconversions professionnelles, et les départs volontaires. « L’objectif est de regrouper et mutualiser certaines activités et fonctions, de supprimer des strates hiérarchiques pour alléger les processus de décision », explique la Société Générale dans un communiqué du 5 février 2024. Cette stratégie vise non seulement à alléger la structure organisationnelle de la Société Générale, mais aussi à offrir à ses employés des voies de transition en évitant au maximum les « départs contraints ».
Au cœur de cette transformation, la Société Générale entend rationaliser son portefeuille d'activités et améliorer sa gestion des risques. L'objectif est double : assurer une meilleure allocation des capitaux propres et faire de l'institution une référence robuste et durable sur le marché bancaire européen. Toutefois, l'annonce de la Société Générale n'a pas été accueillie avec optimisme par les marchés financiers, le groupe bancaire a vu le cours de son action chuté de -12% à la Bourse de Paris et sa valorisation n'a pas réussi à dépasser les 19 milliards d'euros. Une réaction négative qui illustre les doutes des investisseurs quant à la capacité de la banque à surmonter ses difficultés actuelles et à mettre en œuvre efficacement son plan de restructuration, et qui n'hésitent pas à lui mettre la pression.