Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, est sur un siège éjectable. Le gouvernement a très moyennement apprécié l’accord conclu entre la direction de l’entreprise ferroviaire et les syndicats concernant les fins de carrières.
SNCF : après l’accord sur les fins de carrière, Jean-Pierre Farandou viré ?
L’accord de la SNCF sur les fins de carrière ne passe pas
Jean-Pierre Farandou pourrait voir son mandat à la tête de la SNCF remis en question. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, ne mâche pas ses mots concernant l’accord négocié sur les retraites anticipées au sein de l’entreprise ferroviaire. Sur les ondes de RMC-BFMTV, le ministre de l'Économie exprime son mécontentement, qualifiant l'accord de "non satisfaisant" et évoquant un "dysfonctionnement" dans la gestion de cette affaire. Ces termes pointent vers une rencontre tendue entre les deux hommes, prévue pour les prochains jours.
L'accord en question, qui offre jusqu'à 15 mois de cessation anticipée d'activité, payée à 75 %, pour certains employés de la SNCF, ressemble pourtant à des mesures similaires adoptées par d'autres grandes entreprises comme Air France ou ExxonMobil. Ce dispositif, bien que standard sur le marché, tombe à un moment délicat juste après des réformes controversées sur les retraites en France, fragilisant la défense de Jean-Pierre Farandou.
Communication ou réelle inquiétude ?
L'interrogation majeure demeure autour de la motivation de Bruno Le Maire à mettre sur le devant de la scène cette affaire en public. Certains y voient un "coup de communication" stratégique, particulièrement à l'approche des élections européennes. Le timing ne semble faire guère de doutes pour certains stratèges. Il semble que le ministre de l’Économie cherche à se positionner comme un réformateur vigilant, prêt à intervenir même contre les décisions de grandes entités publiques comme la SNCF.
En clair, la réunion s’annonce tendue. Cet accord, vanté par les syndicats, est très mal perçu par le gouvernement. Il pourrait coûter à Jean-Pierre Farandou son poste.