Avec l’approche de l’été, les Français se sont rués sur billets de train de la SNCF… et ce dès l’ouverture des ventes. Résultat : en quelques jours seulement, une hausse spectaculaire des prix a été observée sur le site. Mais que se passe-t-il ?
SNCF : les billets pour l’été ont déjà flambé
SNCF : les prix des billets s’envolent
Le lancement de la saison estivale s'accompagne traditionnellement de l'ouverture des ventes des billets de train par la SNCF. Cette année, dès l'ouverture des réservations le 13 mars 2024, les prix ont flambé, avec des augmentations atteignant plus de 90% sur certains itinéraires. Pourquoi une telle hausse ?
La réponse se trouve dans le concept de yield management, ou gestion flexible des prix, pratiqué par la SNCF. Cette méthode ajuste les tarifs en fonction de la demande et de la disponibilité des places, conduisant à des augmentations lorsque les trains se remplissent. Or, avec la forte demande, plus d’un million de billets vendus la première semaine, les conséquences du yield management se font sentir de plein fouet.
Prix des billets SNCF : les dessous du yield management
Le yield management est au cœur de la politique tarifaire de la SNCF. Ce système, qui joue sur l'offre et la demande, explique la montée en flèche des prix. Par exemple, un billet Paris-Arcachon pouvait passer de 69 euros à 132 euros en une semaine, selon les informations de Cnews.
Cette stratégie permet d'optimiser les revenus de la SNCF, qui a par ailleurs enregistré un bénéfice record en 2023. Mais elle pénalise les voyageurs tardifs, confrontés à des prix parfois prohibitifs, alors que tous les Français ne peuvent pas se permettre d’organiser leur voyage plusieurs mois à l’avance.
D’autres raisons de la hausse des prix à la SNCF
Outre le yield management, d'autres facteurs contribuent à l'augmentation des tarifs. La hausse des salaires, du coût de l'électricité (14% en moyenne) et des péages (8% en moyenne) a entraîné une révision à la hausse des prix des billets, bien au-delà de l'annonce initiale d'une augmentation moyenne de 2,6%.
La concurrence a du bon pour les prix
Face à ces hausses, plusieurs astuces permettent de limiter les dépenses. L'acquisition de la carte Avantage de la SNCF, proposée à 49 euros par an, est une bonne solution. Elle offre des réductions et un plafonnement des prix. De même, l'alternative des TGV Ouigo et des Intercités, avec des tarifs réduits gelés, représente une option viable pour les budgets serrés.
Pour les trajets où la SNCF fait face à la concurrence de sociétés étrangères, comme Trenitalia, les prix restent plus abordables, témoignant de l'effet modérateur de la concurrence sur les tarifs. Cnews relate par exemple que le prix d’un Paris-Lyon, ligne sur laquelle Trenitalia concurrence la SNCF, n’ont pas évolué entre le 13 mars et le 19 mars 2024, affichant toujours 45 euros pour un trajet effectué le 9 août 2023. La preuve que la concurrence est positive pour les consommateurs.