Amende SNCF : les contrôleurs manquent-ils d’empathie ?

Une jeune clermontoise n’est pas prête d’oublier son dernier voyage en train … Une erreur de billet lui a valu une amende de 330 euros malgré ses justificatifs. Certains contrôleurs manquent-ils d’empathie ?

Axelle Ker
Par Axelle Ker Modifié le 21 septembre 2023 à 17h38
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Amende SNCF : les contrôleurs manquent-ils d’empathie ? - © Economie Matin
330 eurosUne jeune voyageuse reçoit une amende de 330 euros pour une erreur de billet

Sa mère lui prend un billet, elle finit avec une amende plus que salée....

Ambre, une jeune voyageuse originaire de Clermont, s'était rendue à Biarritz à bord d'un TGV. Sa mère lui avait généreusement acheté un billet en première classe, au prix de 147 euros. Mais, par manque d'attention ou d'habitude, le billet était au nom de la mère et non d'Ambre, or, leur nom est différent. Ce détail n'a pas échappé au contrôleur du train qui lui a mis une lourde amende.

Face à cette incohérence entre le billet et les papiers d'identité d'Ambre, le contrôleur a réagi de manière intransigeante. Jusque ici rien d'anormal. Oui, sauf que la jeune voyageuse a tenté d'expliquer la situation. Elle a même présenté des justificatifs de filiation transmis par sa mère. Malgré tout, le contrôleur reste inflexible, il va même plus loin, il accuse Ambre d'usurpation d'identité tout en lui indiquant que sa mère peut porter plainte. Conséquence pour la jeune voyageuse : une amende de 330 euros, payable immédiatement. Le contrôleur lui indique qu'une majoration de 50 euros sera appliquée en cas de retard de paiement.  Autrement dit, son trajet aura coûté 477 euros !

Le manque d'empathie du contrôleur

Plus que le montant de l'amende, c'est le traitement subi par Ambre qui l'a profondément marquée. « Je ne comprends même pas cette différence de 50 euros… Il me tend son terminal de paiement, je lui tends ma carte. Quand il repart, je fonds en larmes », confie-t-elle. L'indignation d'Ambre ne s'arrête pas là. Elle dénonce une humiliation en public par le contrôleur : « c'était juste une humiliation gratuite, devant tout le monde. Le contrôleur avait toutes les informations sur ma carte d'identité et il me les redemandait quand même pour que je les dise à voix haute. Zéro confidentialité ! ». Le plus exécrable dans cette histoire, c'est que si Ambre avait voyagé sans billet, son amende n'aurait été que de 200 euros.

Suite à cette mésaventure, Ambre et sa mère envisagent de faire une réclamation auprès de la SNCF. Cette expérience, loin d'être anodine, soulève des questions sur la flexibilité et l'humanité du contrôle à bord des TGV. On peut bien évidemment comprendre la pression que peuvent avoir certains contrôleurs. Certains passagers n'hésitent pas à faire preuve d'incivilité, et la fraude représente un véritable manque à gagner pour la SNCF (environs 200 millions d'euros chaque année), mais dans le cas d'Ambre, il semble clairement que le contrôleur est manqué d'empathie...

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Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin.

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