Jean-Baptiste Giraud : «Les défaillances d'entreprises sont au plus haut depuis le Covid», dans #LaMatinaleEte pic.twitter.com/QxlHcSNEwT
— CNEWS (@CNEWS) July 22, 2024
Et bien pour Gérald Darmanin en tout cas oui, c’est possible, puisqu’il l’a déclaré à nos confrères du JDD... mais on rappellera quand même qu’il n’était pas ministre de l’Économie des Finances dans le gouvernement de Gabriel Attal, ni dans celui d’Elisabeth Borne...
La dernière fois que Gérald Darmanin a eu en charge, en partie, les finances de la Nation, c’était en 2020 quand il était ministre de l’Action et des Comptes publics.
Et à l’époque, la dette publique était encore sous la barre symbolique des 100 % du PIB, à 2657 milliards d’euros précisement. Or, aujourd’hui, la dette dépasse les 110 % du PIB, à 3160 Milliards d’euros et surtout, surtout, les agences de notation ont dégradé la note de la France, et menacent de continuer à le faire.
Le Nouveau Front Populaire, dont les socialistes font partie, proposent qu’une partie de la hausse du SMIC, si elle devait avoir lieu, soit financée par l’Etat, donc, par de la dette, assumant ouvertement vouloir engager le pays dans une relance “keynesienne”. On rappelle la théorie de Keynes : payer quelqu’un pour creuser un trou et payer quelqu’un derrière pour le reboucher est vertueux pour l’économie car cela crée de l’activité. Peu importe que cela ne crée aucune richesse...
Si les entreprises pouvaient prendre à leur charge une hausse même modérée du SMIC, elles l’auraient déjà fait et d’ailleurs, celles qui le peuvent le font, c’est aussi simple que cela. Mais pour les autres, c’est tout bonnement impossible.
Il faut être vraiment aveugle pour ne pas avoir intégré la longue liste des entreprises emblématiques qui ont fermé au cours des derniers mois, André, Camaieu, Naf Naf, Burton San Marina, et tant d’autres...
Je ne vous parle pas de la débacle de Casino dépecé par ses concurrents..
Et puis la semaine dernière il y a eu Caddie, liquidée après plusieurs plans de relance ! Cette semaine, c’est Duralex dont le destin se jouera au tribunal de commerce.
En fait Les statistiques sont imparables : les défaillances d’entreprise sont à leur plus haut depuis le Covid, le chiffre date de mercredi dernier : 62 844 entreprises ont déposé leur bilan ces 12 derniers mois, c’est 20 % de plus qu’en 2019 ! 264 000 emplois sont menacés et la plupart en réalité vont disparaitre. C’est 40 % de plus qu’il y a 5 ans !
Le problème des entreprises françaises, c’est toujours le même : elles croulent comme jamais sous les charges sociales, parmi les plus élevées au monde.. Mais elles sont aussi assommées par les impôts de production... Ces taxes qu’elles payent même quand elles ne gagnent pas d’argent.
Actuellement, 17 % des salariés français sont payés au SMIC. ils étaient seulement 12,1 en 2021,c ‘est à dire il y a 3 ans ! Une explication simple à cela : les nombreux coups de pouce accordés au SMIC ces dernières années, qui ont absorbés des salariés qui étaient payés un peu plus que le SMIC, et qui n’ont pas été augmentés, et ont été rattrapés par les autres.
Si le SMIC passait à 1600 € comme l’exige le NFP, du jour au lendemain,
1 français sur 3 serait payé au salaire minimum, ce qui nous rapprocherait un peu plus encore du modéle soviétique, en tout cas de celui des anciennes républiques socialistes du temps de la Guerre Froide..