Quand il s’agit d’obtenir un rendez-vous chez un médecin généraliste ou spécialiste, tous les Français ne sont pas logés à la même enseigne. La Fondation Jean-Jaurès vient de publier une étude sur le sujet en se basant sur les données de 2023 de la plateforme Doctolib.
Santé : 20, 30, 60 jours… quel délai pour un rdv chez un spécialiste ?
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Publié le 25 avril 2024 à 17h00
Les professionnels de santé qui affichent les délais les plus courts
Selon les données de 2023 de Doctolib, première plateforme de prise de rendez-vous médicaux en ligne européenne (200 millions de consultations et 5,5 millions de téléconsultations), les délais pour obtenir un rendez-vous chez un médecin généraliste sont généralement courts avec une moyenne nationale de trois jours. Toutefois, ces chiffres cachent des variations importantes entre les départements. Dans le Gers ou dans la Saône-et-Loire, par exemple, le temps d'attente pour obtenir un rendez-vous peut grimper jusqu'à 8, voire 9 jours.
Les pédiatres se classent en deuxième position parmi les praticiens les plus accessibles, avec la moitié des rendez-vous obtenus dans un délai inférieur à 7 jours. Viennent ensuite les dentistes et les sages-femmes (11 jours), les psychiatres (16 jours), les gynécologues (22 jours), et les ophtalmologistes (25 jours).
De fortes disparités entre les spécialités et les départements
Sans grande surprise, les délais augmentent dès lors qu'un professionnel de santé est spécialisé. Par exemple, pour un dermatologue, la moyenne du temps d'attente est de 36 jours, tandis que pour un cardiologue, elle est de 42 jours au niveau national. Selon les données de Doctolib, il faut compter un délai de plus de 30 jours pour obtenir un rendez-vous dans 90% des départements. À noter néanmoins qu'il existe de fortes disparités. En Saône-et-Loire, par exemple, il faut généralement compter deux mois pour obtenir un rendez-vous chez un dermatologue, contre seulement deux semaines pour la métropole de Lyon.
D'après les conclusions de l'étude de la Fondation Jean-Jaurès, une quinzaine de départements offrent un accès bien moindre aux soins de santé et affichent des délais qui peuvent être jusqu'à trois fois supérieurs à la moyenne nationale : le Gers en Occitanie, la Saône-et-Loire, la Nièvre et le Territoire de Belfort en Bourgogne-Franche-Comté, le Loiret et le Cher dans le Centre-Val-de-Loire, les Deux-Sèvres en Nouvelle-Aquitaine, l’Ardèche en Auvergne-Rhône-Alpes, l’Eure, le Calvados et la Manche en Normandie, la Loire-Atlantique et les Côtes-d’Armor en Bretagne, et le Pas-de-Calais dans les Hauts-de-France.