Les augmentations salariales pour 2024, bien qu’en légère baisse par rapport à 2023, ont été importantes, avec des hausses particulièrement sensibles consenties aux employés et ouvriers. Malgré le contexte inflationniste, des mesures complémentaires, telles que des primes, sont également mises en place pour soutenir le pouvoir d’achat des salariés, apprend-on du dernier Observatoire annuel de la Performance Sociale et des Rémunérations du cabinet LHH.
Salaire : des augmentations globalement importantes en 2024
Des augmentations salariales globalement positives malgré un recul
En 2024, le budget alloué par les entreprises pour les augmentations salariales se situe à 3,5%, un chiffre en baisse par rapport à 2023 : à l’époque, elles avaient enregistré un record, à 4,7%. Malgré cette diminution, ce taux reste élevé si l’on considère les tendances des dix dernières années. Cette baisse s'explique par une volonté des entreprises de rester prudentes dans un contexte économique incertain. Cependant, les augmentations sont encore suffisantes pour répondre aux attentes, notamment en ce qui concerne les salaires les plus bas.
Les employés et ouvriers sont les principaux bénéficiaires de cette enveloppe, ce qui démontre la priorité des entreprises à maintenir le pouvoir d'achat dans un contexte d'inflation. Pour les cadres, les augmentations prévues sont légèrement inférieures, à hauteur de 3,3%, tandis que les techniciens et agents de maîtrise se trouvent dans une position intermédiaire entre ces deux catégories. En somme, ces hausses de salaire traduisent une réponse aux tensions sociales tout en intégrant les contraintes économiques actuelles.
Des mesures complémentaires pour préserver le pouvoir d’achat
Outre les augmentations salariales de base, les entreprises déploient des mesures complémentaires pour soutenir le pouvoir d'achat. Parmi celles-ci, 62% des entreprises ont mis en place des dispositifs additionnels, tels que des primes ou des budgets spécifiques. Par exemple, 25% des entreprises ont versé la Prime de Partage de la Valeur, avec un montant médian de 750 euros, bien que cela soit inférieur aux pratiques de 2023. D'autres mesures comprennent des primes dédiées aux situations spécifiques, comme l’égalité salariale ou les bas salaires.
Il est également à noter que 16% des entreprises ont activé une « clause de revoyure » pour renégocier leur budget en fonction du contexte économique. Cette flexibilité permet d'ajuster les rémunérations selon l'évolution de la conjoncture. De plus, les prévisions pour 2025 montrent une approche prudente, avec un taux d'augmentation attendu à 2,8%. Néanmoins, certaines entreprises envisagent déjà des mesures supplémentaires, notamment sur les tickets restaurant ou les grilles salariales, afin de continuer à soutenir leurs salariés dans les années à venir.