RSA : plus on y reste, moins on en sort facilement

RSA : difficile de s'en détacher

L'étude de la DREES (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques) montre que plus une personne reçoit le RSA longtemps, plus il lui est difficile de ne plus en avoir besoin. 8,4% des personnes qui touchaient le RSA depuis 2010, l'ont reçu chaque année jusqu'en 2020. Un constat qui montre qu'il est difficile pour les bénéficiaires du RSA de se détacher de cette aide financière.

Pour ceux qui sont dans le RSA depuis plusieurs années, le chemin vers l'autonomie financière semble très difficile. Les obstacles à l'emploi, qu'ils soient liés à la santé, au niveau d'éducation ou à d'autres facteurs, s'accentuent avec le temps. Cette situation crée, malheureusement pour les bénéficiaires, un cercle vicieux où la dépendance au RSA s'auto-alimente, rendant la réinsertion professionnelle encore plus complexe. Quatre bénéficiaires sur dix du RSA depuis fin 2010 n’ont jamais occupé d’emploi en fin d’année entre 2010 et 2019.

2,1 millions de personnes sont bénéficiaires du RSA en 2022

Les personnes qui ont commencé à recevoir le RSA en 2010 avaient plus de chances de ne plus en avoir besoin rapidement, contrairement à celles qui le touchaient déjà depuis plusieurs années. Cette différence souligne l'importance d'une intervention précoce et efficace pour éviter une dépendance prolongée au RSA et favoriser une réinsertion rapide dans le monde du travail. 22,4 % des entrants en 2010 ont quitté définitivement le dispositif dès 2011.

Cette étude met en évidence un besoin crucial de renforcer les dispositifs d'accompagnement et d'insertion professionnelle pour les bénéficiaires du RSA. Et en particulier ceux qui sont dans le dispositif depuis longtemps. L'accompagnement doit être orienté sur des programmes personnalisés, qui prennent en compte les difficultés de chaque bénéficiaire, pour faciliter une sortie durable du RSA. Fin 2022, 2,1 millions de personnes sont bénéficiaires du RSA.