L’exil des riches qui s’accélère c’est l’argent… mais pas “que”

Comme vous le savez parce que je vous en parle, depuis que le spectre d’une politique économique de gauche refait surface ce qui implique beaucoup plus d’impôts, les cabinets de fiscalistes et autres banques étrangères ou spécialistes de l’expatriation croulent sous les demandes de conseils et d’accompagnement.

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Par Charles Sannat Publié le 15 juillet 2024 à 10h30
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riche, france, fuite, nfp, taxe, imôt - © Economie Matin
6,4%Le nombre de riches en France a augmenté de 6,4% en 2023.

Pour comprendre ce phénomène massif, majeur, dont les aimables gens de gauche n’ont aucune idée de l’ampleur, de la profondeur et de la gravité, il faut aller au-delà de l’argent, bien au-delà car les aspects financiers sont importants, mais il y a autre chose.

Il y a le fait de payer la juste contribution et donc l’histoire du consentement à l’impôt. Payer d’accord, mais pour quoi faire ou pour en faire quoi. Mais ce n’est pas tout.

Il y a aussi le fait de résister à une gestion calamiteuse de nos politiques depuis des décennies et donc de dire stop. Cela suffit. Plus avec mon argent. Je n’alimenterai plus ce système. Mon argent devient un agent d’influence, un façon différente de voter.

Mais ce n’est pas tout. De la même manière que les non vaccinés ont vécu la situation comme une immense violence de l’Etat à leur égard, les petits riches ou les grands, les entrepreneurs, les indépendants, les commerçants, tous ceux qui se lèvent tôt, travaillent beaucoup et font travailler les autres, participent à la société et à la création de biens communs, ces gens-là vivent la situation comme une immense violence à leur égard, et ils ont raison. C’est une immense violence. Un immense mépris à l’égard de leur utilité sociale et collective.

Mais ce n’est toujours pas tout. Les “riches”, les “bourgeois”, les “méchants” peu importe, il y a même le problème de “parcoursup” qui rentre désormais en ligne de compte pour fuir la France.

C’est exactement ce que tente d’expliquer Benoît Lelieur, avocat fiscaliste dans cet article du Figaro (source ici) où il dit ” les motivations ne sont pas principalement fiscales. Le vrai sujet, c’est la peur face à l’évolution de la société française : on nous parle de tensions communautaires, sociétales, de Gilets jaunes, de manifestations, de violence dans les écoles, et même de ‘la loterie de Parcoursup’, que certains de nos clients ne veulent pas faire subir à leurs enfants”.

Notre pays est devenu fou. Il chasse les bons.

Voilà la réalité. Les bons, les créateurs, les chefs, les patrons, les entrepreneurs, ceux dont le travail est fertile pour toute notre communauté nationale n’en peuvent plus des conséquences de l’égalitarisme. Parcoursup est devenu un outil de contrôle social au service de la mixité sociale. C’est un immense système pour mixer… pas pour donner aux jeunes qui le méritent la formation qu’ils auraient souhaité, et mieux… qu’ils méritaient. Les critères d’attribution ne répondent plus du tout aux critères de résultats, de notation, et de réussite scolaire.

Les plus touchés par ce phénomène sont les enfants des catégories sociales les plus privilégiées. Dans tous les processus de discriminations positives, car c’est de cela dont il faut bien parler, les plus touchés sont ceux qui partent de plus haut… alors ils partent. Ils s’en vont. La France refuse à mon fil médecine ? Je partirai en Belgique, avec mon argent,  mon siège social… et je vous emmerde parce que vous êtes violent à mon égard.

Voilà le message.

Ce qui se passe pour l’avenir de notre pays est dramatique.

C’est le sang vital qui s’en va, l’hémorragie des forces vives et que les gentils “pauvres” se rassurent, ce n’est pas qu’une question d’argent.

C’est une question et des causes bien plus vastes.

C’est donc un phénomène profond.

Et tout phénomène profond est durable avec des effets majeurs. Les créateurs de richesses, vont rentrer en grève, et la France comprendra, que pour taxer, il faut une base taxable. Quand LFI n’aura plus que des pauvres, ils feront ce que font tous les communistes à travers le monde depuis que le communisme existe. Ils s’octroieront le droit de distribuer les tickets de rationnement et les avantages en nature sous forme de “Datchas” à leur nomenklatura. Ils vous expliqueront alors, que les maux de la France ne sont pas liés à la politique communiste de LFI, mais au fait que l’on n’est pas allé encore assez loin dans la mise en application des principes révolutionnaires et marxistes.

Je suis fatigué à l’avance.

C’est le moment pour ceux qui ne connaissent pas, de lire la Grève d’Ayn Rand.

Les créateurs de richesses sont en train de rentrer en grève dans notre pays et ce sera effroyable. Dévastateur. Les aimables “pauvres” n’ont pas idée de ce qui va se passer quand les “méchants” riches vont les laisser se débrouiller tout seuls. Parce que ce n’est pas ce qui va arriver. Cela arrive déjà.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

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