Retraites : un ancien inspecteur des finances pointe un trou

Non, les interventions des administrations ne sont pas excédentaires !

Jean-Pascal Beaufret, avec son expérience en tant qu'inspecteur des finances, critique ouvertement la manière dont les dépenses de protection sociale sont présentées par les administrations. Selon lui, il y a une distorsion notable entre les discours officiels, qui affirment que les interventions des administrations sociales sont excédentaires, et la réalité des chiffres, qui montrent un déficit.

Dans les pages de la revue Commentaire, Jean-Pascal Beaufret fait valoir que les documents officiels sont incohérents avec la réalité financière. Ayant épluché les comptes transmis par la France à Bruxelles, Jean-Pascal Beaufret attire notre attention sur la ligne Vieillesse, qui affiche un déficit de 69 milliards d’euros… alors même que dans les comptes qui sont publiés pour la consommation nationale, la France fait apparaître un excédent de 4,4 milliards d’euros.

L'urgence d'une réforme claire et transparente

Alors, comment un tel trou a-t-il pu se créer ? Comme l’explique le magazine Le Point, année après année, la dégradation des comptes (et pas uniquement ceux de la branche Vieillesse) a été compensée par le transfert de ressources de l’État ou de branches de la Sécu. Il y a aussi le régime des fonctionnaires, qui a bénéficié d’un transfert de 35 milliards d’euros, ou encore les régimes spéciaux, qui ont bénéficié d’un transfert de 7,2 milliards d’euros.

Pour l’ancien inspecteur des finances, la transparence dans la communication des données économiques est cruciale pour une compréhension claire de la situation des retraites en France. Plus globalement, face à ces révélations, il devient urgent de repenser le système de retraites français pour qu'il soit durable et équitable.